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L1: la stupéfiante conférence de presse de Villas-Boas, l'entraîneur de l'OM
"Ça a été un moment de choc, on a été chanceux qu'il n'y ait pas de blessure grave (...) Psychologiquement, je pense que c'est passé. On est en contact direct avec les gens responsables de notre sécurité. Mais on n'était pas en condition de jouer", poursuit le technicien portugais, avant de remercier l'entraîneur et la direction du Stade Rennais pour leurs messages et pour avoir accepté le report du match. "C'est quelque chose qui va rester dans ma tête pendant longtemps. Il y a des limites et elles ont été franchies", juge encore AVB, l'air de nouveau marqué.
Villas-Boas évoque ensuite les "deux matches importants" qui attendent son équipe, mercredi à Lens et dimanche face au Paris SG, et cette "victoire qui nous échappe depuis longtemps". "Ça nous manque", dit-il, pleinement dans son rôle d'entraîneur de l'OM. Mais la conférence de presse va alors basculer sur une anodine question de fin de mercato, concernant la signature lundi soir d'Olivier Ntcham.
La démission, comme une bombe
"Je n'ai rien à voir avec cette décision, que j'ai apprise par la presse. C'est précisément un joueur pour lequel j'avais dit non. Il n'a jamais été dans notre liste et je n'étais pas pour. C'est pour ça que j'ai présenté ma démission, sans rien demander (financièrement, ndlr) à l'OM", lâche AVB, à la stupeur de tous les journalistes et de la cheffe de presse de l'OM, qui était déjà là lors de la démission de Bielsa. Villas-Boas avait déjà "mis son poste à disposition de la direction", après la défaite du mois de janvier contre Lens, l'adversaire que l'OM retrouvera mercredi. Mais c'était en réaction à un mauvais résultat et la direction avait immédiatement fait savoir qu'il n'y avait "aucun débat" et que l'ancien coach de Chelsea resterait en poste.
Mardi, l'annonce est bien différente. "La direction m'a demandé du temps, donc je reste concentré sur Lens (...) Je vais diriger l'entraînement d'aujourd'hui et j'attends une réponse. Si c'est non, alors je continue. Mais je ne veux rien de l'OM, pas d'argent, rien. Je veux juste partir", explique le Portugais. "Je veux seulement partir pour des différences de vue sur la politique sportive. Je n'étais pas au courant (pour Ntcham) alors qu'il y avait un +gentlemen's agreement+ (...) C'est un mec qui n'a rien à voir avec les caractéristiques de celui qui est parti (Sanson, ndlr). Un principe a été cassé et ce n'est pas ma façon de travailler. Mon professionnalisme a été touché", ajoute +AVB+, qui précise qu'il n'a par ailleurs appris "le départ de Radonjic qu'à 22h30" lundi.
Sur le terrain, comme si de rien n'était
La cheffe de presse met alors fin aux échanges, qui se poursuivent tout de même quelques instants entre la presse et Villas-Boas, désormais debout. Le technicien explique notamment qu'il n'a pas encore fait part de sa décision à ses joueurs, "seulement à Steve" Mandanda. La conférence est terminée. Aux abords du bâtiment presse, un arbre brûlé et l'arrivée de deux camionnettes, un vitrier et un serrurier, rappellent les incidents de samedi. Ils sont déjà comme au second plan.
Sur le terrain d'entraînement, les joueurs, désormais informés, arrivent, le pas traînant, avec quelques minutes de retard sur l'horaire prévu. Puis au fil des toros, les rires et les éclats de voix reprennent. Olivier Ntcham n'est pas encore arrivé. Villas-Boas, lui, discute avec son capitaine Mandanda, puis avec Amavi qui s'entraîne à part. Jusqu'à nouvel ordre, il est encore l'entraîneur de l'OM.