Deux tirs cadrés en 225 minutes. Ce chiffre qui résume les difficultés actuelles de l'OM en attaque interpelle. Depuis la mi-temps du match contre Manchester City il y a deux semaines, les Marseillais n'ont cadré que deux frappes et inscrit un seul petit but. C'est trop peu pour une équipe qualifiée en Ligue des Champions et qui souhaite y revenir grâce à un podium en Ligue 1. La quatrième place actuelle des Olympiens a surtout été rendue possible par l'excellente défense des hommes d'André Villas-Boas. Ils n'ont concédé que huit buts cette saison. Seuls Lille et Paris ont fait mieux. Offensivement, c'est une autre histoire. En marquant plus d'un but dans un même match à seulement deux reprises depuis le début du championnat, l'OM doit se contenter de la 12eme attaque. Ce n'est pas suffisant pour un club de ce standing. La qualité est pourtant là avec un secteur offensif inchangé par rapport à l'an passé, quand les Olympiens avaient terminé la saison à la deuxième place et avec la quatrième meilleure attaque.
 

Manque de verticalité et Thauvin-dépendance

Où est donc le problème ? Entre méforme et manque de confiance, les joueurs offensifs marseillais sont dans le creux de la vague. Ils n'y arrivent tout simplement pas. Dès qu'une défense est bien regroupée, les Phocéens ne trouvent pas la verticalité suffisante pour aller porter le danger sur le but adverse. Ils manquent clairement d'imagination dans les 30 derniers mètres. Florian Thauvin est le seul joueur qui arrive à faire des différences. Il a été impliqué sur 66% des buts de son équipe cette saison. Une dépendance qui rappelle l'époque Rudi Garcia. Face aux limites de son 4-3-3 où les ailiers ne sont pas aussi dangereux que les latéraux, André Villas-Boas a décidé de faire évoluer son système avec un milieu créateur. Une stratégie qui n'a pas encore porté ses fruits. Avec la mauvaise passe de Dimitri Payet, ce rôle est revenu à un Michael Cuisance qui n'a pas encore l'habitude d'avoir autant de responsabilités offensives. Le jeu marseillais est peut-être plus fluide, il n'est pas plus dangereux. Dario Benedetto n'a pas non plus réussi à s'illustrer dans ce dispositif à deux pointes, où il est épaulé par Florian Thauvin. Le compteur de l'Argentin est toujours bloqué à zéro cette saison et Valère Germain pourrait en profiter. L'ancien Monégasque qui est plus à l'aise dans ce type de dispositif a été titularisé à Strasbourg vendredi dernier. La preuve qu'André Villas-Boas n'est pas sans solution pour aider ses hommes à sortir du tunnel qu'ils traversent offensivement. Villas-Boas agacé par les journalistes sur la question du contenu du jeu :