OM : Quel premier bilan pour Sampaoli ?
En seulement 11 matchs sur le banc, Jorge Sampaoli a réussi à ramener l’OM dans le Top 5, et en Ligue Europa. Mais tout n’a pas été parfait pour l’entraîneur argentin.
Comme son compatriote Mauricio Pochettino au PSG, Jorge Sampaoli veut être jugé sur une saison complète. Ce qui est encore plus justifiable pour celui qui a débuté sur banc de l’OM le 10 mars, et aura dirigé trois fois moins de matchs que son homologue parisien (11 contre 33), pour un bilan de 6 victoires, trois matchs nuls et deux défaites. S’il est parvenu à ramener le club marseillais dans le Top 5, et à le qualifier pour la Ligue Europa, il est encore difficile d’évaluer précisément l’apport de l’entraîneur argentin.
Le match nul décroché dimanche soir à Metz (1-1), lors de la 38e et dernière journée, a toutefois confirmé l’existence d’un particularisme : le « Sampaoli Time ». Un concept poussé à son paroxysme dimanche à Metz (1-1), Arkadiusz Milik ayant égalisé à la 104e minute de jeu ! Et une semaine auparavant, le Polonais avait donné la victoire à l’OM contre Angers d’un penalty à la 95e minute… Une habitude prise dès les débuts de l’ère Sampaoli face à Rennes (1-0) avec un but tardif de Michaël Cuisance (88e), et poursuivie contre Brest, Lorient ou encore Strasbourg.
Il veut une équipe "très compétitive"
Plus globalement, l’ancien sélectionneur de la Céleste a essayé de mettre en place un schéma de jeu ambitieux, qui tranche avec ceux de ses prédécesseurs, l’intérimaire Nasser Larguet et surtout André Villas-Boas. Un système avec trois défenseurs centraux, des latéraux positionnés très haut et un Dimitri Payet en 10, son poste préférentiel. Mais l’équilibre n’a pas toujours été facile à trouver, puisque l’équipe était rapidement confrontée à de dangereuses contre-attaques à chaque perte de balle.
Avec Sampaoli, si des joueurs ont quasiment disparu des radars (Dario Benedetto), d’autres ont eu la chance de se montrer, sans forcément apparaître à leur avantage, à l’image d’un autre Argentin, le jeune défenseur Leonardo Balerdi. Et si Milik et Pol Lirola ont su tirer leur épingle du jeu, leur avenir est incertain, eux qui sont respectivement prêtés par Naples et la Fiorentina. Deux éléments que Sampaoli veut conserver, pour avoir une équipe "très compétitive J’aimerais une équipe avec des joueurs qui me permettront, dans un championnat très compétitif, de mettre en place mon projet. On va étudier tout ça pour faire une bonne équipe l’an prochain", a confié Jorge Sampaoli lors de sa dernière conférence de presse, se projetant sur une nouvelle saison où il ne pourra cette fois pas éviter les jugements.