OM : Chris Waddle revient sur son but de légende face au PSG
Dans une interview accordée à La Provence, l’ancien international anglais Chris Waddle est revenu sur sa talonnade, contre le PSG, restée dans les annales.
À l’image du rush de Ronaldinho au Vélodrome en 2003, ou de la tête de Basile Boli, quelques jours après la finale de la Ligue des Champions 1993, certains buts ont marqué à jamais l’histoire des OM-PSG. Parmi eux, on retrouve l’inspiration géniale de Chris Waddle lors de la saison 1989-90. Au bout de 35 minutes de jeu, l’OM bénéficie d’un corner, repoussé par la défense parisienne et récupéré par Éric Di Meco qui adresse un centre en direction du fantasque Anglais. Ce dernier enchaîne avec un contrôle aérien, suivi d’un lob sur Joël Bats, avant de marquer d’une talonnade dans le but vide. Une prouesse que Chris Waddle sentait arriver quelques heures avant le match. « En démarrant ce match contre Paris, non seulement j’étais bien physiquement après avoir travaillé depuis mon arrivée à Marseille, mais en plus, je sentais que quelque chose commençait. Alors, j’ai mis un but particulier pour marquer ce nouveau départ. Et j’ai senti immédiatement que l’atmosphère changeait ; j’avais besoin de ça pour être libéré et en faire plus. Tout est parti de là. J’ai juste marqué. Quand tu joues au football, c’est ce que tu cherches », confie l’ancien joueur dans les colonnes de La Provence.
« Si Neymar réussissait un tel geste contre l’OM, on dirait qu’il est arrogant... »
Si l’Anglais a réalisé d’autres prouesses sous le maillot olympien, ce but unique a marqué toute une génération d’amoureux du football. Une prise de risque qui, selon lui, n’est presque plus possible de nos jours. « C’est vrai, si j’avais marqué différemment, on n’en parlerait pas trente ans plus tard. Mais je le répète, ce n’était pas pour me moquer des joueurs de Paris, que je respectais. À l’OM, j’ai souvent été habité d’une immense confiance, mais pas encore à cette époque-là. Je faisais des feintes, quand je ratais un ballon, je me moquais de moi-même en imitant des oreilles d’âne. Serait-ce possible aujourd’hui ? Je ne sais pas. Avec les réseaux sociaux, on tombe vite dans la critique méchante. Si Neymar réussissait un tel geste contre l’OM, on dirait qu’il est arrogant, qu’il cherche à rabaisser les autres. Mais je crois qu’il aime le spectacle, comme moi j’aimais le spectacle. Si le foot est populaire, ça vient de ça… »