Marseille : Luis Henrique, la pépite mûrit
Luis Henrique a une belle occasion de se mettre en valeur dimanche, lors du choc face à Lyon en conclusion de la 27eme journée de Ligue 1.
La pépite. Le fameux mot qu'André Villas-Boas n'aurait jamais dû prononcer et qui colle encore aux chaussures du pauvre Luis Henrique, gamin de 19 ans qui n'avait pas demandé grand-chose... Le remplacement du coach portugais par Nasser Larguet lui a offert comme une remise des compteurs à zéro, en plus du contexte global où, malheureusement pour l'OM, il y a désormais bien d'autres chats à fouetter que de se moquer de Luis Henrique car il n'est pas (encore ?) le nouveau Neymar que certains avaient promis... Si l'entraîneur intérimaire a sorti son jeune attaquant à la mi-temps lors du dernier match à Nantes, car il jouait trop dos au but au lieu de prendre la profondeur comme il le lui avait demandé, il y a tout de même une avancée majeure.
En effet, pour sortir à la mi-temps, il faut déjà être titulaire, ce qui est une révolution dans le début de parcours de Luis Henrique à Marseille. "Il a de belles qualités, on sent chez lui de la puissance, de la vitesse et de la technique", assurait Larguet il y a près de trois semaines, en conférence de presse, avant la qualification de l'OM à Auxerre en Coupe de France (0-2). "Il a pris des risques lors de son entrée face au PSG, il a sa chance." Et les paroles se sont incontestablement traduites par des actes chez le formateur en chef : effectivement titularisé à Auxerre, où il était aussi sorti à la pause, il vient de démarrer dans le onze de départ pour la deuxième fois d'affilée (et pour la troisième fois en quatre matchs).
Villas-Boas, lui, ne l'avait titularisé qu'une fois, en Ligue des Champions contre Porto (0-2). Pour le reste, il avait dû se contenter de six maigres apparitions (quatre en Ligue 1) et un total de 83 minutes de jeu. Sur les six matchs depuis l'arrivée de Larguet, il n'y a qu'à Bordeaux qu'il n'est pas entré, dans les circonstances que l'on sait avec un 0-0 à défendre en double infériorité numérique durant la dernière demi-heure... Sa passe décisive pour Khaoui face à Nice (3-2) a enflammé les supporters olympiens. Peut-être avec un peu d'exagération, mais pas plus, finalement, qu'au moment de sa signature. Bien au contraire.