Ligue 1 : Le Vélodrome, atout majeur des ambitions marseillaises ?
De retour au premier plan cette saison, l’Olympique de Marseille peut notamment compter sur l’apport de son public pour faire la différence.
Pour assumer ses ambitions de podium, l’OM va devoir faire du Stade Vélodrome une citadelle imprenable ou presque. Pour cela, les coéquipiers de Steve Mandanda peuvent notamment compter sur 51 025 supporters en moyenne, d’après le site de la LFP, lors de leurs premières sorties cette saison. Probablement plus que nulle part ailleurs en France, le Vélodrome joue un réel rôle de 12eme homme pour ses joueurs. « Les supporters ont fait la différence parce qu’ils nous ont soutenu quand on était à dix, ils ont créé cette ambiance de pression qui est toujours difficile à affronter », reconnaissait d’ailleurs André Villas-Boas, l'entraîneur marseillais, après la victoire contre Lyon (2-1).
Le Vélodrome, une arme à maîtriser
« Quand j’ai vu l’ambiance, je me suis dit qu’aujourd’hui on allait gagner ce match. C’est incroyable. J’ai dit à mon staff que c’était la première fois que je voyais ça. Evidemment, Porto c'était spécial, le Zénith aussi. Mais cette ambiance est incroyable. Ce qui est important pour nous, c’est que l’ambiance soit toujours avec nous que contre nous. Ça, c’est quelque chose qu’on doit apprendre à faire au Vélodrome. Transformer ça en une force, et non pas en une intranquillité, car ça peut donner un sentiment d’insécurité aux joueurs », analysait à ce sujet le technicien portugais un peu plus tôt dans la saison, après une victoire contre Saint-Etienne (1-0).
Une force que les adversaires de l’Olympique de Marseille doivent également apprendre à gérer. Et notamment les petites équipes, à l’image du promu brestois. « C’est bien beau de prétendre à certaines choses, mais c’est le terrain la vérité. Je pense que certains étaient impressionnés par le Vélodrome. Ça reste un problème ces émotions-là. En parler, prévenir, ça ne suffit pas, il faut l’expérimenter. Aujourd’hui, on l’a expérimenté mais à nos dépens », regrettait encore récemment Olivier Dall’Oglio, l’entraîneur de Brest, à la suite de la défaite de son équipe dans la spectaculaire antre marseillaise (2-1). Une force que les Olympiens peuvent également appréhender par moments.
Un Vélodrome à double tranchant
En effet, le Vélodrome est une donnée que « AVB » a rapidement intégré dans sa quête de podium. Pour le meilleur, comme pour le pire. Alors que Jordan Amavi a été pris en grippe en début de saison par une partie du public, à la suite de ses mauvaises performances, l’ancien entraîneur de Chelsea était particulièrement mécontent de cette situation. « Je veux qu’il y ait du respect pour les joueurs. Ce n’est pas normal de siffler un joueur quand le onze de départ est présenté. C’est toujours dur pour un joueur », expliquait-il notamment au sujet de son latéral gauche, qui retrouve petit à petit une côte auprès des supporters phocéens.
Face à un contexte parfois précaire, certains tentent de tirer leur épingle du jeu. « Autant le Stade Vélodrome peut devenir un 12eme, un 13eme, voire un 16eme homme pour l’OM, autant quand les choses ne vont pas bien... Nous en avions parlé avec mes cadres. (…) Et si nous avions eu la bonne idée, les bonnes intentions pour les faire douter en étant très dangereux, peut-être que le public, comme beaucoup de publics en France, se serait retourné contre eux. Mais on ne l’a pas fait », avouait dernièrement Christophe Galtier, l’entraîneur de Lille. Ce dimanche soir (21h00), pour la réception de Bordeaux, match important au regard du début de saison, nul doute que le Vélodrome aura encore une fois une carte à jouer auprès de ses protégés.