Le PSG l’a formé trois ans durant avant de le lancer dans le grand bain en 2003, sous la houlette d’un certain Luis Fernandez. Très vite, le jeune Albanais s’y est imposé, réalisant dès lors deux saisons accomplies avant de rallier les rangs de l’OM au dernier jour du mercato estival 2005. Un transfert vécu comme une trahison par nombre de supporters parisiens, et un véritable tremplin pour l’intéressé, qui à Marseille a pu donner la pleine mesure de son talent quatre années, dont deux en tant que capitaine.

"Paris m’a fait devenir un joueur de football et, pour ça, je l’aimerai toujours. Quand j’ai voulu partir, le club où je voulais aller pour prendre une autre envergure, c’était Marseille, souffle l’ancien milieu de terrain et défenseur désormais âgé de 35 ans dans une interview accordée au Parisien. Lorsque tu réussis à réaliser ton rêve en jouant pour ton équipe de cœur, à y passer des saisons fantastiques et à y créer un lien avec les gens et la ville, c’est encore plus fabuleux. Sur une carrière pro de seize ans, ces quatre années à l’OM sont peut-être mes plus belles."

Dimanche à l’occasion du choc de la 29e levée de L1 entre Paris et Marseille, c’est donc en supporter du club phocéen que Lorik Cana va suivre la rencontre. Avec une petite nuance toutefois. "J’ai toujours dit que j’étais fier d’avoir grandi à Paris et d’avoir joué pour le PSG. Mais j’étais supporter de l’OM tout petit. On ne peut pas me demander, parce que j’aime Marseille, de renier Paris. Mais mon cœur reste plus olympien. Je suis un supporter un peu particulier. Quand le PSG n’a pas l’OM comme adversaire, je souhaite son succès. En Ligue des champions, je soutenais Paris. Mais quand il s’agit de choisir un camp, je suis 100% marseillais."