Non, la deuxième saison n'est pas la pire pour un promu
Si Nîmes peine en cette première partie de saison de Ligue 1, c'est normal, la deuxième saison est traditionnellement plus ardue pour un club arrivant de Ligue 2... Faux !
A la lecture du difficile début de saison des Nîmois, une idée a la croyance tenace : la deuxième saison d’un club promu serait toujours la plus difficile. Les Gardois peuvent chasser l’idée d’une malédiction, ce n’est pas du tout la vérité. En effet - et finalement sans surprise - sur les 10 dernières saisons de Ligue 1, 10 fois un club promu est redescendu immédiatement en L2 (voir plus bas), contre trois fois seulement pour la saison d’après (et deux fois deux ans après, deux fois trois ans après, deux fois quatre ans après, et une fois cinq ans après).
Quand le baptême du feu est passé avec brio, rien ne sert donc de s’affoler. L’objectif est plutôt de capitaliser sur l’expérience écoulée, comme l’a d’ailleurs fait Reims en début d’exercice (avant d’accuser un coup de mou). En revanche, c’est bien sur le moyen terme qu’il faut maintenir sa vigilance. Sur les 29 promus de 2009 à 2018, seuls neuf ne sont jamais redescendus en Ligue 2 depuis, et seulement trois tiennent depuis plus de cinq ans : Montpellier (de retour en 2009), Monaco (2013) et Nantes (2013), accompagnés par les plus récents Angers (2015), Dijon (2016), Strasbourg (2017), Amiens (2017), Reims et Nîmes (2018).
Ce sont donc surtout Metz et Brest qui ne doivent pas baisser la garde, et leurs 15e et 17e places respectives démontrent bien la difficulté de la tâche (contre une 10e place pour Reims et une 19e place pour Nîmes). D’ailleurs, ce n’est pas un mince exploit qu’ont réussi Reims et Nîmes la saison dernière, à savoir se maintenir tous les deux. Depuis 10 ans, c’est seulement la deuxième fois que tous les clubs arrivant de Ligue 2 sont restés parmi l’élite, après Monaco, Guingamp et Nantes en 2013-2014. Certes, il n’y en avait cette fois que deux - comme cette saison, avec Metz et Brest -, et c’était d’ailleurs une première (puisque Lorient avait perdu son barrage en 2017, contrairement à Toulouse et Dijon ensuite).