Ligue 1 - Rennes : Adrien Hunou de l’entrejeu à Pippo Inzaghi…
Adrien Hunou est pressenti pour débuter devant une nouvelle fois face à Dijon (19h00 - beIN SPORTS 1). Retour sur son replacement réussi en tant que n°9, lui le milieu de terrain de formation.
Une finale de Coupe de France, cela ne se manque sous aucun prétexte. Surtout face au PSG et après une saison réussie grâce à un parcours en Coupe d’Europe qui a régalé les supporters du Stade Rennais. Pour Adrien Hunou, la chance de disputer cette finale en tant que titulaire la semaine prochaine au Stade de France est grande. Pressenti titulaire en pointe aux côtés de M’Baye Niang ce vendredi soir du côté de Dijon (19h00 - beIN SPORTS 1), il pourrait valider son billet en cas de belle prestation. Histoire de continuer à surprendre, lui le milieu de terrain de formation qui a évolué en tant que relayeur ou milieu offensif par le passé. Avant donc un repositionnement devant qui a porté ses fruits avec notamment deux buts inscrits lors des 16èmes de finale de Ligue Europa face au Betis Séville. « C’est un travail de longue haleine, au quotidien, il ne faut pas se le cacher, a-t-il expliqué au Télégramme début mars à propos de son replacement. A un moment donné, il faut savoir se détacher de l’image du garçon formé au club qui doit confirmer. Au fil des matchs, je franchis des caps. Il y a un déclic aussi de confiance. Je m’affirme dans ce rôle grâce à ça. »
Mais depuis le Betis, cela coince un peu au niveau des stats avec seulement un but inscrit face à Caen. Et ce malgré une activité débordante, une combativité de tous les instants, des appels constants... et un sens du but plutôt inattendu qui lui a valu un beau surnom au sein du vestiaire rennais : « Etre dans les bons coups, parfois, c’est inexplicable, c’est l’instinct, peut-être, confie le joueur de 25 ans. Je me dis que le ballon peut arriver à ce moment-là. J’ai du mal à l’expliquer, même à mes partenaires qui me charrient sur le fait que je sois toujours bien placé (sourires). Je ne sais pas si c’est inné… Dans le vestiaire, on me compare à "Pippo" Inzaghi (sourires), qui a fait une très belle carrière. Je ne me compare pas à lui, mais j’essaie d’être bien placé, au bon moment. Lorsque j’étais jeune, j’ai souvent observé les matchs de l’AC Milan et les déplacements de "Pippo". » Le modèle ultime du tueur des surfaces qui n’a pas d’énormes qualités physiques mais qui a tout de même inscrit près de 300 buts en carrière, dont 126 en 300 rencontres avec l’AC Milan où il s’est arrêté à 38 ans. Avec une joie communicative à chaque réalisation…
Hunou : "Je suis devenu plus tueur"
Adrien Hunou est évidemment très loin de la légende italienne mais la confiance que lui offre Julien Stephan depuis sa prise de fonctions lui permet d’entrevoir un avenir radieux à ce poste d’avant-centre. « Aujourd’hui, je prends énormément de plaisir comme n°9, confirme le natif d’Evry, toujours dans Le Télégramme. Comme je l’ai toujours dit, je jouerai où le coach me le dira pour le bien de l’équipe. C’est vrai, axial, je suis beaucoup plus épanoui : j’ai cette liberté dans mes courses, dans mes déplacements. Même quand je jouais n°10, j’ai toujours eu cet instinct de finir les actions. Là, je l’exprime, je suis devenu plus tueur. » A lui de le prouver à nouveau en Bourgogne après 4 titularisations en L1 sans être décisif. Une baisse de régime statistique qui correspond avec une période beaucoup moins faste pour les Rouge et Noir, auteurs de 3 matchs nuls et 2 défaites en Ligue 1 sur leurs 5 dernières sorties. Une mauvaise série qui a mis un terme aux espoirs bretons de terminer dans les places européennes. Pour revivre une épopée en Europe l’an prochain, Hunou et les siens devront réaliser l’exploit face au PSG. Mais on n’est plus à une surprise près avec le n°23 rennais…