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Ligue 1 Conforama - Amiens / Jayson Papeau : « Je vis un rêve éveillé »
Arrivé à Amiens en provenance du monde amateur cet été, Jayson Papeau pourrait être l’une des surprises cette saison. Pour beIN SPORTS, il s’est livré sur son étonnante trajectoire.
Jayson Papeau, vous êtes arrivé à Amiens cet été en provenance du monde amateur (Sainte-Geneviève, National 2). Avez-vous réalisé que vous êtes un joueur de football professionnel ?
Pas vraiment. Je vis encore un rêve éveillé. Lors de ma signature en avril, je ne réalisais pas que je signais un contrat pour intégrer un club professionnel. A l’heure actuelle, toujours pas. Ce qui pourrait me faire réaliser que je suis un joueur pro, c’est lorsque je vais démarrer ou entrer lors d’un match de Ligue 1.
Vous avez signé cet été votre premier contrat professionnel, avant ça, vous n’avez connu que le monde amateur…
J’ai commencé le foot comme beaucoup de monde à l’âge de 5 ans dans le club de ma ville, au Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne). J’y ai fait toutes mes classes jusqu’à l’âge de 16-17 ans, entrecoupé d’un passage à Chauny (Aisne). A l’âge de 17 ans, j’ai décidé de me confronter au monde des seniors en allant à Melun pendant 2 ans, alors que je devais jouer en U19. Je suis ensuite revenu au Mée pour deux ans et demi, où l’on a connu la montée en Nationale 3 lors de la saison 2017-2018. De là, je suis parti à Sainte-Geneviève (Nationale 2) pour essayer de me jauger à un niveau supérieur.
Votre belle saison (7 buts, 4 passes décisives) avec Sainte-Geneviève vous a ouvert les portes du monde pro. Comment Amiens est entré en contact avec vous ?
Les présidents des deux clubs se connaissent. En début de saison, celui de Sainte-Geneviève a glissé quelques petits mots à celui d’Amiens, en disant qu’il fallait jeter un coup d’œil sur moi. De ce fait, Patrick Abraham, le responsable du recrutement, est venu me voir et ça s’est fait par le biais de mon agent.
Que retenez-vous de toutes ces années passées ?
La patience et le travail. J’ai conscience que signer pro à 22 ans, ce n’est pas une chose courante. Cet objectif était dans un coin de ma tête mais je ne pensais pas atterrir directement dans un club de Ligue 1. Tout ce chemin me fait croire qu’avec le travail et la persévérance, tout est possible.
Votre père (Pierre Papeau) a connu le monde pro dans les années 1980 à Auxerre notamment, est-il d’une aide précieuse ?
Il m’a toujours accompagné avec ma mère depuis le plus jeune âge en m’amenant au foot. Ils regardent toujours mes matchs. On parle souvent de football avec mon père. Il a « l’œil foot » et du coup, on fait souvent un retour sur les matchs. Sur ma dernière année à Sainte-Geneviève, ça m’a beaucoup aidé.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, quel type de joueur êtes-vous ?
J’ai l’habitude de jouer en tant que milieu offensif gauche ou dans un rôle de meneur de jeu. Je suis quelqu’un qui possède une bonne qualité technique, j’aime provoquer et éliminer, en utilisant ma puissance également.
Les vacances ont été courtes, vous avez repris l’entraînement le 1er juillet. Qu’avez-vous fait durant toute cette trêve estivale ?
J’ai fait le choix de vite partir en vacances pour revenir le plus tôt possible, un peu avant la mi-juin. J’en ai profité pour suivre le programme qu’Amiens m’avait envoyé. Puis sur une dizaine de séances, j’ai travaillé en parallèle avec le préparateur physique de Saint-Geneviève, Stéphane Lacorne, en alternant le travail en salle et la course. En arrivant à Amiens, je me suis senti bien pour attaquer la saison.
"Luka Elsner sait où il veut emmener l'équipe"
Comment se passe votre intégration ?
Les gars de l’équipe sont au top. On rigole tous. On se chambre beaucoup dans le vestiaire et, du coup, ça favorise l’intégration des nouveaux comme moi.
La Ligue 1 va découvrir votre entraîneur, Luka Elsner, qui vient d’arriver au club. Qu’en est-il de son style de jeu ?
Il essaye d’imposer son style. Il veut que l’on ait le ballon le plus souvent possible. Il veut que l’on mette beaucoup d’intensité et de rythme, surtout lorsque l’on récupère le ballon. Il sait où il veut emmener l’équipe. Il met toutes les chances de notre côté. Les séances d’entraînement sont longues, elles durent près de 2 heures et on joue beaucoup au ballon.
Ce style vous correspond-il ?
Totalement, c’est le football que j’aime ! Je m’y plais énormément. Au vu de mes qualités, je peux et je vais tout faire pour m’intégrer pleinement à l’équipe.
Amiens affiche un bilan de deux victoires (Boulogne-sur-Mer et Hull City), un match nul (Metz) et une défaite (Valenciennes). Quel jugement portez-vous sur ces matchs de préparation ?
Le but premier c’est de reprendre le rythme et de trouver les automatismes. Plus on avance dans la préparation et plus le niveau d’exigence s’élève. On sent que l’on monte en puissance et c’est normal. Lors de notre match à Hull City (Championship), on a montré de belles choses sur certaines séquences. Il nous reste encore un match de préparation face à Leganes (Liga) avant d’attaquer le championnat à Nice.
L’effectif d’Amiens est jeune, on imagine que Mathieu Bodmer et Christophe Jallet ont un rôle important dans le groupe…
Pour les jeunes joueurs comme moi, ce sont deux références. Ils ont joué énormément de matchs de Ligue 1, mais aussi des matchs en Ligue des Champions. Mathieu (Bodmer) n’hésite pas à nous donner quelques conseils qui sont très utiles.
L’an dernier, le club s’est maintenu à la dernière journée. Cette saison, quels sont les objectifs du club ?
On va essayer de finir à une meilleure place que la saison dernière. Le coach veut que l’on se maintienne le plus rapidement possible. On va tout faire pour atteindre cet objectif.
A titre personnel, qu’attendez-vous de cette première chez les pros ?
Je veux jouer le plus grand nombre de minutes. J’espère marquer et faire marquer si j’ai du temps de jeu. Je suis quelqu’un d’ambitieux. Je veux apporter ma pierre à l’édifice cette saison, pour aider l’équipe et le club à atteindre ses objectifs.