En novembre dernier, lorsque les deux équipes avaient croisé le fer dans le Chaudron, elles ne savaient sans doute pas qu'elles seraient toutes deux en lutte pour une qualification européenne une fois le printemps arrivé. Et si le Stade de Reims ne retrouve pas la scène continentale en 2019-2020, il pourra en grande partie se mordre les doigts d'avoir manqué ses deux rendez-vous contre les Verts. Car ce dimanche, en match décalé de la 33e journée de Ligue 1, l'ASSE s'est imposée (0-2) sur la pelouse du stade Auguste-Delaune, comme à l'aller à Geoffroy-Guichard.

Ce nouveau revers concédé par les Rémois fait d'autant plus mal qu'ils étaient invaincus à domicile depuis le début de l'année 2019... Mais face aux Foréziens, Rémi Oudin et ses partenaires ne sont jamais véritablement apparus en mesure de rivaliser. Comme pour symboliser cet après-midi compliqué, c'est Edouard Mendy, impérial depuis l'entame de l'exercice en cours, qui plombe les siens en ratant une relance au pied. Wahbi Khazri en profite pour hériter du ballon, oblige le fautif à une parade... qui profite à Rémy Cabella (0-1, 25e). Le ton est donné, la réussite sera à mettre au crédit de l'ASSE tout au long de la partie, sans pour autant que Yann M'Vila et ses petits camarades ne déméritent. Le deuxième but des Verts est aussi assez chanceux, avec une première frappe ratée de Wahbi Khazri qui fuit le cadre, mais est déviée in extremis par Björn Engels dans ses filets (0-2, 51e).

En seconde période, Reims tente bien de réagir, de se montrer ambitieux et volontaire, mais sans parvenir à emballer véritablement la rencontre. Trop nerveux, les locaux manquent aussi de lucidité et de concentration, sinon comment expliquer autrement les deux buts coup sur coup refusés à Pablo Chavarria (83e et 88e), pour de flagrantes positions de hors-jeu. L'AS Saint-Etienne était un don au-dessus, et à su capitaliser. Voilà désormais les Foréziens replacés à la quatrième place du classement, avec deux longueurs d'avance sur l'Olympique de Marseille, et juste trois points derrière la troisième marche du podium occupée par les rivaux de l'Olympique Lyonnais. Pour la troupe de David Guion en revanche, reléguée à huit points de son bourreau du jour, les rêves d'Europe commencent à s'évanouir...