"Est-ce qu'il est dans le dur ? Oui, mais ça lui est déjà arrivé l'an dernier. (…) Il va revenir." Bruno Genesio en était persuadé et l’entraîneur des Gones n’a pas hésité, vendredi, à prendre son temps pour évoquer le cas Memphis Depay en conférence de presse. Le réveil du Néerlandais est survenu samedi en Bretagne, de manière plutôt spectaculaire.

Sans être parfait dans le jeu ou impressionnant dans les duels, Depay s’est montré ultra décisif offensivement. Le système lyonnais en 3-5-2, testé contre Hoffenheim mercredi en C1 (2-2) et conservé à Guingamp, est justement fait pour permettre à l’ancien Mancunien de se concentrer sur le dernier geste. Un domaine dans lequel il a excellé.

Les bijoux de Depay 

Associé cette fois-ci à Moussa Dembélé, en l’absence de Nabil Fekir, l’attaquant batave a d’abord vécu comme ses partenaires une première période compliquée. Bousculé par Guingamp, l’OL est rentré aux vestiaires mené après un but de la joue de Marcus Thuram (1-0, 21e). On pensait alors que les Gones, réputés pour choisir leurs matches, retomberaient dans leurs travers trois jours après une rencontre de Ligue des champions intense. C’était sans compter sur Depay, donc.

D’abord passeur décisif avant le plat du pied d’Houssem Aouar (1-1, 62e), l’ex-Red Devil s’est ensuite fendu de deux frappes enroulées du droit dont il a le secret (1-2, 67e ; 1-3, 73e). La deuxième est d’ailleurs venue illuminer cette rencontre, survenue sur un coup franc lointain et magistral. Memphis Depay ne s’est pas arrêté en si bon chemin puisque c’est aussi lui, après la réduction de l’écart de Thuram sur penalty (3-2, 79e sp), qui a offert un cadeau à l’entrant Maxwell Cornet pour redonner deux buts d’avance aux Gones (4-2, 84e).

Porté par son buteur samedi, l'Olympique Lyonnais est revenu à deux points de Lille (2e) et à une longueur de Montpellier (3e), qui se déplace à Angers à 20 heures. Le scénario idéal pour Bruno Genesio, qui espérait voir un OL plus tueur que contre Hoffenheim en Bretagne. C'est ce que l'on appelle un vœu exaucé.