Quatre ans et demi que le FC Valence n’a plus battu l’Atlético Madrid en Liga (*). C’est dire à quel point étaient minces les espoirs des supporters barcelonais de voir Messi et sa troupe couronnés dès ce mercredi en cas de victoire des coéquipiers de Gonçalo Guedes au Wanda Metropolitano. Lancés dans une fin de saison passionnante elle aussi avec notamment une demi-finale de Ligue Europa, les Valencians ont pourtant livré une opposition superbe, inscrit deux buts à la meilleure défense de Liga, mais ça n’a pas suffi et, fort de sa victoire (3-2) – la 3e de rang en championnat –, l’Atlético revient à neuf points du leader barcelonais à quatre journées de la fin de saison.

D’abord grâce à un centre parfait de Juanfran sur lequel Alvaro Morata, en renard, est à l’affût au deuxième poteau pour ouvrir la marque (1-0, 9e). Mais Valence ne reste pas pour rien sur 21 matches sans défaite, toutes compétitions confondues, sur ses 22 dernières sorties : le jeu du club ché se met en place et, sur une ouverture millimétrée de Francis Coquelin pour Carlos Soler, c’est derrière le sombrero de Santi Mina qui élimine Diego Godin pour servir Kevin Gameiro. L’ancien Matelassier a le même sang-froid pour battre à bout portant Jan Oblak et pour éviter toute effusion dans sa célébration par respect pour son ancien public (1-1, 36e).   

Correa, à déguster !

Pour empêcher Barcelone de s’embraser dès ce mercredi soir, il faut un quinzième but cette saison, signé Antoine Griezmann de la tête, sur un service… deux étoiles d’un Thomas Lemar, déjà buteur à Eibar (1-0) le week-end dernier, et qui finit cette saison en trombe (2-1, 49e). ‘Grizy’, encore lui, pas très loin par une perte de balle d’autoriser la nouvelle égalisation des visiteurs en contre sur un beau décalage de Gameiro pour Soler. Mais l’arrêt d’Oblak est monumental (60e).

Un bras décollé de Saul Niguez dans sa surface et c’est le penalty, confirmé par la VAR, que le capitaine Dani Parejo transforme (2-2, 77e). Griezmann est encore tout proche de faire mouche de la tête (78e). Mais c’est l’international argentin Angel Correa qui s’en charge sur une merveille d’enchaînement contrôle-frappe depuis l’extérieur de la surface (3-2, 81e). Le sacre, inéluctable, du Barça attendra et l’Atlético revient à neuf longueurs au classement. Mais qui a dit que cette équipe était ennuyeuse : ce n’était assurément pas le cas ce mercredi.        

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(*) Le dernier succès des Valencians à Madrid remonte à février 2011 (2-1) sur un doublé de Joaquin.