Les errances défensives du FC Barcelone à Villarreal n’ont pas grand-chose à voir avec l’absence de Lionel Messi, remplaçant, durant la première heure de jeu. Chez le 17e de Liga, les Catalans s’en sortent avec un rocambolesque 4-4, alors qu’ils étaient encore menés 4-2 dans le temps additionnel ! Ce devait être une soirée on ne peut plus traditionnelle et tranquille au Madrigal pour les Catalans, qui menaient 2-0 dès la fin du premier quart d’heure. Mais elle a donc basculé dans l’irrationnel total.

Samuel Umtiti et Clément Lenglet, associés en charnière centrale, ont passé une soirée cauchemardesque. Tout comme Marc-André ter Stegen, qui avait déjà dû sortir deux parades à 0-0 face à Iborra (7e) et Chukwueze (9e). Luis Suarez avait aussi eu une première occasion pour le Barça dès la deuxième minute, et ce début de match donnait donc le ton de ce qui nous attendait. Les deux premiers buts de Coutinho (0-1, 12e) et Malcom (0-2, 16e), normalement, auraient dû calmer Villarreal.

Suarez: "La meilleure démonstration"

Mais vous l’avez compris, ce n’était pas une rencontre normale. Et après un poteau de Coutinho (20e), le Sous-marin jaune a lancé l’assaut: quatre buts consécutifs de Chukwueze (1-2, 23e), Toko Ekambi (2-2, 50e), Iborra (3-2, 62e) et Bacca (4-2, 80e). Lionel Messi était pourtant entré à la 61e minute, soit juste avant le but du 3-2. On imaginait alors que l’Argentin, pour une fois, n’allait pas réussir à relancer son Barça. C’était mal connaître l’animal. Villarreal venait d’être réduit à 10 (86e) et le patron s’est saisi d’un coup franc. A l’entrée de la surface, pleine lucarne, il ramène les Blaugrana à 4-3 (90e+1).

C’est Luis Suarez qui s’est chargé de cette énième "remontada", très ponctuelle celle-ci, mais non moins intense (4-4, 90e+4). "Ça prouve qu’en football, l’adversaire peut profiter des moindres détails que tu négliges, estime l’Uruguayen sur Movistar. Mais on n’a pas baissé les bras, c’est la meilleure démonstration de notre envie de gagner le championnat. On ne doit pas baisser la garde et alimenter les espoirs des adversaires. Et puis, on ne peut pas jouer toute la saison avec les mêmes joueurs. On est plus de 20 joueurs au sein de l’effectif, on gagne et on perd ensemble." Si c’est l’option victoire qui est retenue ce week-end pour le choc contre l’Atlético, au Camp Nou, Barcelone serait quasiment champion avec 11 points d’avance à sept matches de la fin.

Le coup franc fabuleux de Messi :