Messi-Guardiola : Qui des deux a rendu l'autre meilleur ?
Après la révélation des velléités de départ du meilleur joueur du monde Lionel Messi, mardi soir, Manchester City s'apparente à une piste crédible pour l'Argentin.
Lorsque l'on s'égare, que l'obscurité guette, que les chemins paraissent tortueux et que les solutions manquent, l'inconscient ressasse des souvenirs heureux. Une époque dorée, des succès certains et une franche réussite qui remet l'esprit dans un confort agréable. Même s'ils sont nombreux à le penser, Lionel Messi n'est pas un extraterrestre, du moins au sens strict du terme et lui aussi peut être sujet à ce type de réflexions déstabilisantes. Ce mardi soir, la Pulga a sans doute sonné le glas de son incroyable vie barcelonaise (au club depuis 2000), la fin d'une agonie, amorcée par une gestion calamiteuse de son club de toujours. Et lorsque résonne le chaos à tous les étages d'une maison pourtant familiale, quoi de mieux que de s'orienter vers une figure paternelle, celle qui a occupé durant quatre ans, cette demeure devenue forteresse imprenable en Europe. Et ce, même s'il faut quitter la Catalogne, même s'il faut découvrir un nouveau championnat et une nouvelle culture. Simplement retrouver l'âme et la présence de celui qu'il a connu en 2008. Pep Guardiola n'était alors "que" l'entraîneur de l'équipe B du FC Barcelone et Lionel Messi, déjà futur crack mais respectivement 3eme et 2eme en 2007 et 2008 du Ballon d'Or. Bon, très bon mais pas encore décisif, gourmand dans les dribbles, l'Argentin manque également plusieurs matchs sur blessure en lien également avec une alimentation douteuse.
Un Messi métamorphosé
A son arrivée sur le banc officiel blaugrana, Pep Guardiola signifie à son futur protégé qu'il est désormais la pièce maîtresse de son projet de jeu. Un électron plus que libre, et le numéro 10 a les clés du camion. Mais ces responsabilités ne s'accordent pas à n'importe quel prix et l'entraîneur catalan lui impose un changement drastique de régime alimentaire. Terminés les sodas, la mal-bouffe, Guardiola lui interdit de passer ses nuits à regarder le football argentin et lui astreint même la compagnie permanente d'un physiothérapeute. Si ces bouleversements dans le quotidien de Lionel Messi sont, au début, difficiles à mettre en place, l'attaquant devient une machine sur le terrain. Sa première saison sous les ordres du Catalan est une réussite : 51 matchs joués, 38 buts et 18 passes décisives et aucune blessure à déplorer. Le FC Barcelone est champion d'Espagne, remporte la Copa del Rey, la Ligue des Champions mais aussi la Supercoupe d'Espagne, la Supercoupe de l'UEFA et la Coupe du monde des clubs. Pep Guardiola compte dans ses rangs le futur sextuple vainqueur du Ballon d'Or. C'est d'ailleurs de cette matière que l'on peut qualifier la relation entre les deux hommes. Quatorze trophées remportés en l'espace de quatre ans (1 Ligue des champions en 2011 également) à la tête d'une équipe au firmament du football mondial dont le jeu, le fameux ''Tiki-taka" est reconnu de tous. Ce palmarès fait du père l'entraîneur le plus titré de l'histoire du club et du fils spirituel, le meilleur joueur du monde. Rarement un tandem n'a connu autant de succès que ce duo Lionel Messi - Pep Guardiola. L'an dernier, l'Argentin avait décrit son ancien coach, parti au Bayern Munich en 2012, comme le meilleur entraîneur qu'il ait connu. Alors, quand La Pulga se retrouve orphelin d'une maison barcelonaise qu'il a toujours connue, l'heure est peut être venue de retrouver ce visage familier qu'il a tant chéri petit.