Barça - Bilbao, comme on se retrouve
Le FC Barcelone et l'Athletic Bilbao se disputent dimanche la Supercoupe d'Espagne, dix jours après s'être affrontés en Liga à San Mamés (2-3).
L'embellie du Barça, dans les faits, dure depuis neuf matchs : huit rencontres de Liga sans défaite (six victoires, deux nuls), puis la qualification de mercredi arrachée aux tirs au but contre la Real Sociedad (1-1, tab: 3-2). Mais c'est bien le match de la semaine dernière, à Bilbao, qui semble avoir marqué un renouveau pour les Blaugrana, enfin percutants offensivement et surtout emmenés par un Lionel Messi retrouvé. Le tout confirmé dans la foulée à Grenade (0-4), mais les difficultés retrouvées du Barça en l'absence de l'Argentin mercredi ont aussi confirmé à quel point son équipe restait logiquement dépendante de lui lorsqu'il était à son niveau.
Sa présence et/ou sa forme seront les enjeux majeurs de cette finale de Supercoupe. "C'est toujours plus embêtant sans lui, il est forcément très important, il nous amène beaucoup dans la création et la finition." Merci Clément Lenglet (pour L'Equipe), depuis le temps, on avait remarqué... Il s'agira donc de la deuxième opposition en dix jours entre les deux formations. "C'est un très bon match du Barça dans l'ensemble", reconnaissait Benjamin Da Silva la semaine passée, au coup de sifflet final.
A Bilbao, seul club avec le Barça et le Real à ne jamais avoir connu la relégation, toujours immuable dans sa politique de joueurs 100% basques (ou au moins liés à la région dans leur formation) mais un peu plus en difficulté cette saison, c'était la première du nouveau coach Marcelino - qui venait de remplacer Gaizka Garitano. Dès sa troisième apparition sur le banc, il a réussi un sacré exploit en se payant le Real Madrid (2-1), ce qui le conduit à briguer déjà un trophée dimanche face à Barcelone.
"On essaie de transmettre de la confiance aux joueurs", se réjouissait-il au sortir de la qualification (pour Marca), rappelant qu'il bénéficiait aussi du travail des bases posées par son prédécesseur. Ce que confirme Raul Garcia, double buteur face au Real : "Notre identité n'a pas pu se perdre. Notre coach a changé, mais nos prédispositions sont toujours bonnes." Le Barça, qui avait souffert défensivement il y a dix jours, est au courant.