JO 2020 : La Russie n'a pas sa place à Tokyo selon l'ancien patron de l'antidopage russe
Selon l'ancien patron de l'Agence Antidopage locale, la Russie ne doit pas prendre part aux épreuves des Jeux Olympiques de Tokyo.
Grigory Rodchenkov n’y va pas avec le dos de la cuillère ! L’ancien patron de l’Agence Russe Antidopage (RusADA), qui a récemment fait des révélations fracassantes sur certains scandales de dopage des 40 dernières années, n’est pas tendre envers son pays natal. Celui qui a largement contribué à mettre en lumière toutes les libertés prises par les autorités russes avec les règles mondiales antidopage ne souhaite tout simplement pas voir la Russie prendre part aux prochains Jeux Olympiques, reportés à 2021 en raison de la crise sanitaire. « Ce devrait être une interdiction générale, sans excuses ni autorisations d'athlètes », a déclaré ce dernier dans un entretien accordé à la BBC. Une déclaration qui intervient alors que l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) n’a pas hésité à suspendre la Russie de toute compétition internationale pour quatre ans en décembre dernier.
Rodchenkov : « Le pays n’apprend absolument rien »
Pour Grigory Rodchenkov, la Russie n’a pas tiré un trait avec son passé récent concernant le dopage. « Les mêmes membres du personnel faisaient de la contrebande et échangeait des échantillons à Sotchi, ils falsifiaient tous les documents, assure l’ancien patron de l’antidopage russe, qui collabore notamment avec les autorités américaines sur ce dossier. C'était une progression dans la falsification, jour après jour, de ces données. Cela montre que le pays n'apprend absolument rien. » Des déclarations choc qui interviennent alors que la Russie, qui a fait appel de la suspension décidée par l’AMA devant le Tribunal Arbitral du Sport, doit être fixée en novembre sur sa participation aux JO 2020. En l’état actuel des choses, à l’image de ce qui a été fait lors des JO d’hiver à Pyeongchang, une équipe d’athlètes sous bannière neutre pourrait être autorisée à participer aux épreuves, ce à quoi s’oppose fermement Grigory Rodchenkov.