Pereira de Sousa, de l'argent à 16 ans !
La France tient une nouvelle médaillée olympique pour le moins inattendue. Dans la nuit de jeudi à vendredi en snowboardcross, Julia Pereira de Sousa a pris la deuxième place à Pyeongchang.
La France en snowboardcross, c’est le Brésil ! Au lendemain de Pierre Vaultier, sacré champion olympique pour la deuxième fois d’affilée, les Bleus ont vécu un tout autre scénario chez les filles. Mais qu’il est beau aussi, celui-là ! On attendait surtout Chloe Trespeuch ou Charlotte Bankes, on a eu Julia Pereira de Sousa Labileau, médaillée d’argent à 16 ans ! En bronze aux championnats du monde juniors l’an dernier (en or par équipe), la gamine a terminé derrière l’Italienne Michela Moioli.
Trespeuch était l’autre Française qualifiée en finale, mais après avoir devancé Pereira de Sousa la majeure partie du temps, elle n’a pas su gérer la dernière bosse. Elle a même avoué avoir peur de retomber sur sa jeune compatriote… Celle-ci n’a rien vue de tout ça, et c’est tant mieux. Au-delà de l’insouciance sur cette finale, c’est le scénario global qui a été un peu fou sur la journée. En effet, Pereira de Sousa est la seule Tricolore à avoir dû passer par les repêchages pour se qualifier en quarts de finale.
"Je suis partie pour pleurer tous les jours !"
En demies, elle est ensuite passée avec Trespeuch, alors que Noemie Moenne Loccoz et Charlotte Bankes ont été éliminées lors de la première demie (Bankes a gagné la petite finale). Vaultier avait déjà assuré la quatrième olympiade sur quatre avec au moins une médaille française en snowboardcross, depuis l’arrivée de la discipline en 2006 à Turin. Pereira de Sousa, cet incroyable petit bout de chou – un peu comme Perrine Laffont, championne olympique à 19 ans en ski de bosses - et permet au snowboardcross féminin français d’enchaîner des troisièmes JO consécutifs avec une médaille, après Deborah Antonioz en argent à Vancouver (2010) et Trespeuch en bronze à Sotchi (2014). C’est aussi la sixième médaille française à Pyeongchang.
Pereira de Sousa, en classe de première à Albertville, semble déjà très mature sur ses premières déclarations pour France 2. Et pleine de vie: "C’est incroyable, je n’arrive pas trop à réaliser. Après mes deux podiums en Coupe du monde, je me disais que c’était clairement possible, et voilà c’est là ! Il y a quatre ans, j’avais 12 ans et j’ai vu Trespeuch ramener une médaille, donc j’avais envie de le faire aussi. Les Jeux, c’était un rêve, la médaille aussi, mais pas là (sourire) ! C’est trop bien, je suis super contente. Je suis très émotive, je suis partie pour pleurer tous les jours pendant un mois !" Que du bonheur, vraiment.