Pour les Bleus, c’est le grand flou
Privés de tournoi de qualification olympique en raison de la crise sanitaire, les Bleus et leur nouveau sélectionneur Guillaume Gilles sont également dans l’incertitude pour les autres compétiti
La semaine prochaine, l’équipe de France était censée disputer, aux côtés de la Croatie, du Portugal et de la Tunisie, un tournoi de qualification olympique particulièrement relevé à Paris, avec en jeu deux billets pour les Jeux de Tokyo. Une olympiade japonaise repoussée à l’année prochaine en raison de la pandémie de coronavirus. Et ce TQO parisien a lui aussi été reporté, sans que l’on sache à quelle date il pourra finalement se dérouler. Tout comme les qualifications du Mondial 2021, qui devaient débuter en juillet.
"Ce n’est pas simple, avoue Guillaume Gille à France TV. C’est même un sacré casse-tête aujourd’hui de mettre tout ça en musique pour que le handball reparte dans le bon sens. OK, il y a un Mondial en janvier, des JO qui sont reprogrammés l’année prochaine mais comment on va se qualifier ? À quel moment ? Avec quelles modalités ? Et les qualifications pour l’Euro 2022 dans tout ça ? Aujourd’hui, on a potentiellement plein de compétitions à jouer mais à l’heure actuelle, on est encore qualifié pour aucune ! Donc tout reste à faire."
Nommé sélectionneur des Bleus en remplacement de Didier Dinart, renvoyé fin janvier après un Euro catastrophique dont les Tricolores n’auront même pas réussi à franchir le premier tour, l’ex-adjoint devra donc encore patienter avant d’effectuer ses grands débuts. Et s’il est donc toujours dans le flou concernant ces futures échéances, l’ancien demi-centre sait qu’il pourra compter l’an prochain sur certains Experts qui s’interrogeaient sur la suite de leur carrière internationale ou comptaient même arrêter cette année.
Des anciens toujours dans le coup ?
"Dans l’idée, ça serait de finir ma carrière aux Jeux. Il y a pire comme projet… Mais il faut qu’on se qualifie, et c’est difficile. J’espère que cette période va nous offrir le temps de nous préparer", confirme à Ouest-France un Michaël Guigou "persuadé que ça ne peut être que bénéfique pour les Bleus." Luc Abalo a lui fait machine arrière, comme il l’a expliqué au Parisien : "Je reviens sur ma décision d’arrêter, sur les propos que j’avais tenus en début de saison. Comme quoi, il ne faut jamais prendre de décision trop hâtive. Ma carrière ne peut pas s’arrêter comme ça."
Nikola Karabatic est lui aussi très motivé pour 2021, mais prévient, sur RMC : "Aux anciens et à ceux qui ont peur de ne pas être sélectionnés parce qu’ils sont trop vieux, à eux de montrer qu’ils sont encore dans le coup, et qu’ils sont en forme. Et de prouver qu’ils méritent plus leur place que les petits jeunes qui frappent à la porte de l’équipe de France". Une volonté "très intéressante" pour le nouveau sélectionneur, qui met toutefois en garde ces joueurs d’expérience, alors qu'un nouveau cycle devait débuter : "Reste à savoir dans quelles dispositions ils seront dans un an et ça, c’est une question à laquelle il est aujourd’hui impossible de répondre".