Ce n’est pas la bataille des Thermopyles. Le choc, le vrai, les Bleus l’ont tenu mardi face à l’Allemagne, pays hôte du Mondial tenu en échec (25-25) à la dernière seconde devant son public de la Mercedes Benz Arena, pour s’ouvrir en grand les portes du tour principal. Et la Russie, qui se dresse ce jeudi, à Berlin, devant l’équipe de France n’a a priori pas la carrure pour prétendre infliger aux joueurs de Didier Dinart son premier revers de la compétition.

Pas les Thermopyles donc et pourtant 300 sera le chiffre de ce dernier match de la première phase. Comme la 300e sélection que s’apprête à honorer Nikola Karabatic pour son grand retour dans le groupe France (*). Quinze ans après une première contre… la Russie en 2002. L’ex-dix-huitième homme, à la convalescence express, puisque remis sur pied en moins de trois mois d’une opération du pied gauche censée le contraindre au forfait, focalise forcément l’attention avec ses neuf titres internationaux au compteur, dont quatre couronnes mondiales, et son statut de patron du hand français.

1 181 buts au compteur

Une attraction d’autant plus évidente que le rendez-vous du jour, après 24 heures de repos, risque fort de s’avérer être une rencontre sans le moindre enjeu. Pour devenir le match de rentrée idéal de "NK". La Russie "s’appuie sur une nouvelle génération qui a du talent", signale Guillaume Gille, histoire de prévenir tout excès de confiance. Mais l’entraîneur-adjoint et préparateur physique tricolore pose aussi les enjeux de manière claire face à un adversaire déjà tenu en échec par les Serbes et défaits par les Brésiliens: "Si le Brésil bat la Corée, la Russie sera potentiellement éliminée. Au réveil de la sieste, nous saurons si ce match aura encore un intérêt comptable. Sinon, il nous servira à bien clôturer cette première phase et à rester dans la dynamique de la compétition."

Remplaçant du malheureux Cédric Sorhaindo, forfait (mollet), Karabatic ne peut pas être un renfort comme les autres. Un autre taulier, et nouveau capitaine, Michaël Guigou, en convient le premier: "Le retour de Nikola va nous apporter une rotation supplémentaire. Nous avons besoin de son expérience et il va aussi apporter de la stabilité, notamment sur les attaques placées… Sans parler de son rôle en défense." Ni ses 1 181 réalisations de meilleur buteur de l'histoire des Bleus. 

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(*) Derrière Jackson Richardson (417 sélections), Jérôme Fernandez (390), Didier Dinart (379), Thierry Omeyer (358), ­Daniel Narcisse (311) et Guillaume Gille (308).