Hand Championnat du monde - La France vise un triplé inédit
Les Bleus, privés de Nikola Karabatic, s'attaquent à partir de vendredi, en Allemagne, à un défi qu'aucune nation n'est jamais parvenue à relever en enchaînant un 3e titre mondial d'affilée.
Emmanuel Macron, comme pour les Bleus de Deschamps avant leur départ pour leur campagne de Russie l’an passé, avait tenu à marquer de sa présence les dernières heures passées par les handballeurs sur le sol français, avant leur départ ce jeudi pour l’Allemagne, à la veille d’entamer à Berlin la défense de leur titre de champions du monde face au Brésil (20h30 sur beIN SPORTS 1).
Et le président de la République, qui inaugurait aussi la nouvelle Maison du handball, a repris la balle au bond, suite au défi lancé par sa ministre des sports Roxana Maracineanu, qui lui réclamait alors de porter pour une occasion particulière le maillot floqué du n°17 (*) que venait de lui remettre le capitaine tricolore Cédric Sorhaindo: "Il faudra porter le maillot lors du Conseil des ministres." Donnant donnant, le chef de l’Etat a accepté, à une seule et unique condition: que les Bleus s’imposent le 27 janvier, en finale, à Herning.
"L'équipe à battre, mais..."
Un défi autrement plus relevé pour une équipe de France, double tenante du titre, qui va tenter outre-Rhin de décrocher une septième étoile de champions du monde, mais surtout sa troisième couronne de rang. Une performance inédite, qu’aucune équipe n’a encore réussie à ce jour. Un nouvel Everest, à la mesure de la nation référence, auquel les joueurs de Didier Dinart s’attaquent qui plus est avec un handicap de choix: le forfait de leur star Nikola Karabatic (inscrit sur une liste élargie, il pourrait intégrer le groupe en cours de compétition).
Equipe de France, la nouvelle aventure :
Une absence lourde de sens, qui a conduit le sélectionneur et son staff à une certaine prudence à l’heure des choix en privilégiant dans un groupe encore maintenu à dix-sept éléments (seuls seize pourront figurer sur les feuilles de match, ndlr), et malgré tout d’une exceptionnelle densité, l’expérience des derniers grands anciens (Abalo, Guigou, Sorhaindo) et des cadres (Luka Karabatic, Porte, Mahé, Di Panda) aux côtés des hommes en forme (Fabregas, Remili, Mem ou encore Claire). Car après tout, si le vivier de nouveaux talents a permis un large renouvellement de génération ces dernières saisons (seul Melvin Richardson a le statut de bizut), la France reste sur un échec relatif, mais un échec tout de même en demi-finale du dernier Euro face à l’Espagne, future championne d’Europe, les Bleus se classant troisièmes en Croatie.
"On est tenant du titre, l’équipe à battre" Kentin Mahé
"On s’est toujours dit dans cette équipe que c’est avec humilité qu’on abordait toutes les compétitions, quoi qu’il soit arrivé auparavant", explique aujourd’hui, à 24 heures de l’entrée en lice, le demi-centre Kentin Mahé. "C’est une remise en question constante et ça nous a plutôt bien réussi, souligne celui qui est sans doute aussi le plus allemand des joueurs français. C’est le mot d’ordre pour cette compétition. On est tenant du titre, l’équipe à battre, mais ce n’est pas pour autant qu’on se dit que c’est gagné d’avance…" Pas le genre de la maison bleue, en effet.
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(*) Les handballeurs français ont décroché leur 6e étoile en janvier 2017, avant qu’Emmanuel Macron ne soit élu président au mois de mai de la même année.
L'Equipe de France a écarté une deuxième fois la Slovénie en deux jours (29-21) et peut s'envoler avec confiance vers l'Allemagne pour le Mondial :