FFF : Noël Le Graët s'exprime après sa démission !
Quelques heures après son départ de la Fédération française de football, Noël Le Graët a pris la parole dans une interview accordée au Monde.
Au cours d'une réunion exceptionnelle du comité exécutif de la Fédération française de football ce mardi matin, le président de la FFF, Noël Le Graët, a présenté sa démission aux autres membres du comité. S'il a évoqué un départ quelque peu émouvant dans les colonnes du Monde ainsi que la fierté d'avoir travaillé à ce poste, il a également évoqué la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, et le rapport accablant diligenté par ce même ministère publié le 15 février dernier.
Les raisons du départ
"J’ai dit, sans trémolos dans la voix, la fierté que j’avais eu à travailler à la FFF. Tous les membres du comité exécutif ont rendu hommage à mon, notre bilan et ont été très élogieux. Même si je ne suis pas naïf. La FFF a beaucoup avancé ces douze dernières années. J’ai sûrement une part de responsabilité là-dedans aussi." a confié l'ancien dirigeant. "Je n’avais aucune raison de dire, le 10 janvier, « je m’en vais ». Le timing était le bon. Personne ne m’a convaincu. J’ai décidé tout seul de partir depuis un moment, un bon mois. Je n’avais plus envie, de courage, de volonté. Il y a eu un matraquage incroyable. Je savais que je ne reviendrai pas." a-t-il révélé.
Le rapport d'audit contesté
"On va contester le rapport judiciairement devant le tribunal administratif d’abord. Il va être saisi pour remettre en cause ce rapport dans lequel il y a des choses complètement incohérentes, qui a été fait en dépit du bon sens. On va mettre en cause la responsabilité de l’Etat et j’attends une réparation non pas financière, mais morale. Mes avocats ont dénoncé l’irrégularité de l’enquête administrative au sein de la fédération et demanderont, en conséquence, l’annulation du rapport de la mission d’enquête. L’enquête dont j’ai fait l’objet a été menée à charge, en méconnaissance totale de mes droits et du principe du contradictoire. Par ailleurs, la mission a fait l’objet de nombreuses ingérences politiques, notamment de la ministre des sports qui a violé son obligation d’impartialité." a déclaré Noël Le Graët.
Des accusations infondées selon Le Graët
"C’est injuste, injustifié, et faux." a affirmé Le Graët à propos des conclusions du rapport d'audit sur son comprtement avec la gent féminine. "On va contester ces points devant le tribunal administratif. Toutes les conclusions sont à balayer. J’ai envoyé un SMS en disant « je vous souhaite une bonne soirée… sans moi ». Ils n’ont retenu que ça contre moi. Ces SMS ambigus n’existent pas. Les femmes du comex m’ont rendu un hommage presque à faire pleurer. J’ai eu beaucoup de femmes dans mon entreprise, Mme Hardouin comme directrice générale, Brigitte Henriques comme vice-présidente. J’avais l’habitude de travailler avec des femmes. Il n’y a aucune plainte contre moi et je n’ai agressé personne ! [...] Demandez à toutes les salariées de la FFF, vous n’en trouverez pas une pour me critiquer. Je sais ce que j’ai fait ou pas. La dame que j’ai le plus invitée à dîner, c’est Mme Hardouin. On travaillait bien ensemble. J’invitais plutôt les mecs à dîner ou déjeuner. J’estime ne jamais avoir franchi la ligne rouge. Arrêtez de m’emmerder avec ça ! Je n’ai ni attaqué personne, ni touché avec mon petit doigt Mme Hardouin ou qui que ce soit. J’ai des avocats, dont c’est le métier, ils sont meilleurs que moi, plus aptes à répondre." a-t-il ajouté.