Drogba sème la discorde, deux versions s'opposent
Après la suspension du processus électoral pour la présidence de la Fédération ivoirienne de football, la candidature de Didier Drogba continue de provoquer débats et déchirements.
La Fédération ivoirienne de football a annoncé mercredi la suspension du processus électoral pour la présidence de l'instance. Dissoute, la commission électorale indépendante voit ses membres s'opposer par médias interposés, avec pour principal sujet de discorde la candidature de Didier Drogba. Attendue pour mardi soir dernier délai, la liste des candidats n'a pu être transmise dans le temps imparti. Deux versions des faits s'opposent. Selon celle du secrétaire général de la commission, Sam Etiassé, confiée à RFI, décision aurait été prise dès le jeudi 6 août, soit à J-5 de la date butoir, de donner feu vert à deux des quatre candidats déclarés. Par la suite, des « éléments extra textuels » seraient venus « demander [aux membre de la commission] de permettre à tous de partir aux élections pour la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire. »
Des parrainages douteux
Sans donner de nom, Sam Etiassé laisse ainsi entendre que la candidature de Didier Drogba, objet de doutes quant à la validité de ses parrainages, n'aurait été validée que pour des motifs non fondés juridiquement parlant. Et c'est pour cette raison que Sam Etiassé aurait refusé de signer le communiqué censé annoncer la liste des candidats admis à se présenter. Un son de cloche qui n'est absolument pas celui de Mamadou Soumahoro. Cet autre membre de la CEI a donné sa version des faits mercredi, au cours d'une conférence de presse.
Une décision arrêtée dès le jeudi ?
« Contrairement à ce qu’il raconte (Sam Etiassé, ndlr), aucune décision n’a été arrêtée le jeudi. Ce n’est que le dimanche que la majorité des membres de la Commission ont tranché sur les trois derniers dossiers après le rejet de la première candidature de M. Kouadio Paul », a expliqué celui qui est présenté comme proche de René Diby, ancien ministre ivoirien des Sports et président de la CEI. Quant à la décision de la FIF de dissoudre la CEI, Mamadou Soumahoro la réfute. « La FIF n’a pas qualité de dissoudre la commission électorale. Seule une Assemblée Générale Ordinaire peut dissoudre la commission. Le processus électoral continue. » Le feuilleton de cette présidentielle aussi.