Ndombele, dans le bon wagon pour l'Euro ?
Plus vu en Bleu depuis 2019, Ndombele devrait honorer sa septième sélection dimanche au Kazakhstan. L’occasion pour le milieu de terrain de 24 ans de se faire une place dans le groupe tricolore ?
L’équipe de France lui manquait. S’il n’a pas joué mercredi lors du match nul concédé face à l’Ukraine en ouverture des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 (1-1), Tanguy Ndombele a néanmoins effectué son retour dans le groupe tricolore après une longue absence, lui qui n’a plus porté le maillot bleu depuis juin 2019 et sa sixième et dernière sélection, lors de la victoire 4-0 en Andorre pour le compte des qualifications de l’Euro, alors qu’il avait été rappelé quelques mois plus tard, mais n’avait pas joué contre la Moldavie ni l’Albanie en raison d’une blessure aux adducteurs. Et il devrait honorer sa septième cape dimanche en Azerbaïdjan, où Didier Deschamps a prévu de faire tourner.
Un retour qu’il doit notamment à la méforme de Steven Nzonzi et à l’absence d’un autre champion du monde, Corentin Tolisso, opéré le mois dernier suite à une grave déchirure musculaire, voire à l’envoi chez les Espoirs d’Eduardo Camavinga et Houssem Aouar, depuis forfait sur blessure, mais aussi (et surtout ?) à son retour en (grande) forme. "Il est beaucoup plus utilisé aujourd'hui et a des performances qui se rapprochent de celles qu'il réalisait avec Lyon", a rappelé "DD" pour expliquer son rappel en sélection pour ce dernier rassemblement avant l’Euro. L’ancien Lyonnais a d’ailleurs déjà été titularisé deux fois plus en Premier League (24 fois contre 12) que lors de l’intégralité d’une première saison compliquée à Tottenham. Et pas uniquement en raison de ses blessures.
Après des débuts chez les Spurs plutôt encourageants, tout s’est délité lorsque Mauricio Pochettino a été remplacé par José Mourinho. Les relations se sont vites tendues avec l’entraîneur portugais, qui a critiqué publiquement à plusieurs reprises le Français, lui reprochant notamment d’être "tout le temps blessé", "de ne pas réaliser ce qu’est la Premier League" ou encore de lâcher, alors qu’il l’avait sorti à la mi-temps d’un match à Burnley : "On n’avait personne au milieu". A tel point que le natif de Longjumeau (Essonne) a même envisagé de partir à l’intersaison.
Mourinho, les critiques puis les félicitations
Mais il s’est ravisé après une discussion avec Daniel Levy. "Le président a dit qu'il ne voulait pas que je parte et c'est quelque chose qui a vraiment aidé, a-t-il récemment reconnu sur RMC. Les moments les plus difficiles sont dans le passé, j'ai avancé et les choses vont bien mieux pour moi et l'équipe et tout est derrière nous." Le club nord-londonien, actuel 6e de Premier League, réalise néanmoins une saison en dessous des attentes, et vient de se faire piteusement éliminer de la Ligue Europa par le Dinamo Zagreb, malgré une victoire 2-0 à l’aller. Lui aussi passé au travers en Croatie, Tanguy Ndombele a parfaitement réagi dimanche dernier à Aston Villa (0-2), avec une prestation solide, dans la lignée de ce qu'il réalise cette saison. Deuxième milieu de terrain le plus utilisé derrière Pierre-Emile Höjbjerg, il récolte même les félicitations de Mourinho.
En 39 matchs toutes compétitions confondues, il a compilé six buts et trois passes décisives, et montré pourquoi il était devenu la recrue la plus chère de l’histoire de Tottenham à l’été 2019, en débarquant pour 62 millions d’euros. Bien installé chez les Spurs, il doit désormais aller chercher sa place dans le groupe des Bleus pour l’Euro, et une bonne prestation face aux Kazakhs pourrait aider…