ManUtd - Anthony Martial, l'art de l'inconstance
Manchester United se rend à Leicester dimanche en quarts de finale de FA Cup, en espérant le retour de blessure d'Anthony Martial.
Dès qu'il le peut, Ole Gunnar Solskjaer défend Anthony Martial. Le problème, c'est que l'occasion lui en est donnée un peu trop souvent... L'attaquant français, certes, fait mieux que survivre à Manchester United. Mais par son manque d'efficacité chronique, également constaté en équipe de France (souvenons-nous de son dernier match au Portugal), il demeure à des années-lumière de Marcus Rashford. Et encore, pour ne citer que l'exemple le plus marquant... Sa saison dernière à 17 buts en Premier League, la meilleure de sa carrière - et d'assez loin, puisque son précédent record était à onze buts en 2016, l'année de son arrivée à MU -, donnait de grands espoirs.
Mais à 25 ans, l'ancien Lyonnais et Monégasque ne trouve toujours pas cette régularité : il affiche seulement quatre petits buts en 22 matchs. Espéré de retour dimanche, après son alerte à la hanche il y a dix jours à l'occasion du match aller face à Milan en Ligue Europa (1-1), "il ne réagit pas comme on l'espère" d'après Solskjaer (en conférence de presse jeudi soir). Son entraîneur norvégien, quoi qu'il arrive, n'est pas contre son transfert temporaire en équipe de France, Didier Deschamps ayant adressé un vrai signal en le retenant malgré cette incertitude physique : "Ce sera bon pour lui d'aller jouer en sélection."
D'après le coach des Red Devils, "la forme peut être temporaire, mais la classe de ce gamin est permanente". Mais au-delà de Rashford, évidemment indiscutable, Edinson Cavani a lui marqué six fois en 18 matchs... S'il reste encore trois ans de contrat à Anthony Martial sous le maillot de Manchester United, on n'attendra évidemment pas si longtemps du côté d'Old Trafford si l'avant-centre continue de faire ainsi le yo-yo. Roy Keane, sur Sky Sports, ne l'a pas ménagé au début du mois (comme tant d'autres avant lui) : "Il ne semble pas apprécier le jeu. C'est assez inquiétant." Cette attitude indolente n'est-elle qu'une façade ? Si tel est le cas, c'est déjà un miracle d'avoir tenu six ans dans un des plus grands clubs du monde. Ou une preuve de grand talent, au moins.