F1 - Coronavirus : Une écurie manque et le Grand Prix sera annulé !
Ross Brawn a fait savoir mardi qu'aucun Grand Prix ne se déroulerait si toutes les écuries ne sont pas présentes.
« Si une équipe ne peut pas entrer dans un pays, nous ne pouvons pas organiser de course. Pas une course du Championnat du Monde de F1 en tout cas. Parce que ça serait injuste. » Ross Brawn s’est montré très clair mardi. Alors que l’épidémie du coronavirus menace de nombreux rendez-vous du début de saison et a déjà amené les organisateurs à reporter le Grand Prix de Chine, le directeur technique et sportif de la F1 a affirmé qu’aucune course ne se déroulerait dès lors que les dix écuries ne sont pas présentes au départ. « Lorsqu’une équipe est dans l’impossibilité d’y participer à cause de la décision du pays, il devient difficile d’avoir une compétition équitable. C’est pour cette raison que je pense qu’il est essentiel que nous ayons toutes les équipes présentes lors des courses. » « Et il faut que tout le monde puisse y assister et y participer correctement », insiste bien le dirigeant, qui ne fera pas preuve d’autant d’indulgence en revanche si l’écurie décide de ne pas se présenter alors que le pays qui accueille la course l’autorise. « Il est évident que si une équipe décide de son propre chef de ne pas participer à la course en question, c’est sa décision. »
Les Italiens du paddock en première ligne
Une mise au point qui intervient alors que le Grand Prix de Chine, initialement prévu le 22 avril, a déjà été reporté et pourrait même ne jamais avoir lieu, et qu’un gros point d’interrogation repose sur ceux de Bahreïn (22 mars) et du Vietnam (5 avril, première édition). Surtout au regard des dernières mesures en date prises par les gouvernements respectifs et impliquant la mise en quarantaine automatique pour quatorze jours de toute personne passée dans les quatorze jours précédents par un pays figurant sur la liste de ceux à risques avant d’arriver sur le territoire. Un règlement qui interdirait aux employés du manufacturier italien Pirelli comme aux deux écuries italienne Ferrari et Alpha Tauri notamment de participer aux courses en question. Un cas de figure inimaginable pour Ross Brawn. « Nous sommes en train de négocier avec les autorités sanitaires vietnamiennes. Ils veulent que la course ait lieu, mais ils doivent aussi protéger leur population », explique le Britannique, malgré tout confiant.
Brawn : « Nous faisons tout notre possible »
Brawn assure ainsi que tout sera mis en œuvre pour qu’une solution soit trouvée. D’autant qu’à ce jour, même le premier Grand Prix de la saison, le 15 mars en Australie, n’est pas certain à cent pour cent de pouvoir se dérouler. « Nous sommes en train d’examiner les options que nous avons à disposition pour que les arrangements pris conviennent à tout le monde. Nous prenons des mesures, nous minimisons le nombre de personnes dans les paddocks, nous demandons aux équipes d’envoyer un nombre minimum de personnes sur une course pour assurer leurs besoins. » Sans pour autant avoir toutes les cartes en main en sa possession. « Nous faisons tout notre possible pour être sûrs que nous minimisons les risques. Beaucoup de choses se passent en ce moment et ça change de jour en jour. Il est difficile d’être définitif maintenant, mais nous allons trouver des solutions » Il en va de la bonne tenue du début de saison. Mais c'est loin d'être gagné.