GP de France : Boullier a écarté tout retour au calendrier de la saison 2020
Annulé en avril dernier, le Grand Prix de France 2020 de F1 devait avoir lieu ce dimanche. Selon son directeur Eric Boullier, de nombreux facteurs n'ont pas rendu possible un changement de date.
Le week-end prochain, du 3 au 5 juillet, la saison 2020 de Formule 1 va être lancée. Alors que c’est l’Autriche qui, dans un huis clos total, va accueillir les deux premières manches de la saison à Spielberg, le paddock aurait dû initialement faire étape au Circuit Paul-Ricard ce dimanche pour la dixième manche de la saison et le 1000eme Grand Prix de l’histoire de Ferrari. Or, face à la crise sanitaire et à l’incertitude qu’elle a fait naître, les organisateurs de l’événement ont préféré rapidement renoncer, comme d’autres pays tels les Pays-Bas, Monaco, le Japon, Singapour ou l’Azerbaïdjan l’ont fait. Directeur du Grand Prix de France, Eric Boullier s’est longuement confié au quotidien L’Equipe sur cette décision qui, selon lui, n’a pas fait débat. « Non, ce n'est pas trop dur. Cela fait un moment que la décision a été prise et c'est à ce moment que ce fut difficile, répond l’ancien patron de McLaren à la question de savoir s’il est dur à vivre de voir une saison 2020 sans Grand Prix de France démarrer. Si l'on se remet dans le contexte de l'époque, et c'était il y a deux mois, la situation sanitaire inédite rendait la chose impossible. »
Boullier : « Nous n'avons pas songé à nous inscrire »
En pleine reconstruction du calendrier, essentiellement basé en Europe pour le moment, la Formule 1 considère l’ajout de circuit qui n’étaient pas initialement prévus au calendrier. Le Mugello et Imola en Italie ou encore Portimão au Portugal reviennent le plus souvent. Mais un retour du Paul-Ricard n’a jamais été abordé. « Nous n'avons pas songé à nous y inscrire, confirme Eric Boullier. Il y a eu tout un tas de discussions avec le promoteur sur la manière dont on pourrait faire un Grand Prix de France au Ricard. Et surtout quand. La situation sanitaire ne nous permettait pas d'organiser l'épreuve le 28 juin mais nous avons eu des longues discussions sur des dates alternatives, sur des formats différents. » Un refus que le directeur de l’épreuve explique par des dates avec une disponibilité du circuit qui n’était pas assurée. L’avancée du processus de « déconfinement » était également une inconnue. « N'oubliez pas l'écosystème de la F1 qui fait venir des équipes d'Angleterre, d'Italie, de Suisse. Ces règles sont complexes, rappelle l’ancien directeur de l’écurie Renault. Regardez le temps que cela a pris à l'Autriche pour mettre au point ce début de saison. Il leur a fallu des semaines pour y parvenir. »
Une course à la mi-septembre n'était pas envisageable
Un tel retour du Grand Prix de France, de l’aveu même d’Eric Boullier, n’aurait été envisageable qu’en juillet et en août. Des dates que la saison touristique dans la région rend inenvisageables. « Vous conviendrez que ce ne sont pas forcément les meilleurs moments lorsque votre circuit est basé dans le Sud, assure le directeur du Grand Prix de France. Si tout va bien, les vacanciers seront là et les hôtels seront complets partout. » Alors que Roland-Garros, le Tour de France ou encore les 24 Heures du Mans sont des événements qui ont pu être reprogrammés sur les mois de septembre ou d’octobre, cette éventualité a tout de suite été écartée par Eric Boullier : « Nous sommes dépendants d'un calendrier géré par le promoteur de la F1. Et il n'y avait pas cette possibilité-là ». Un Grand Prix de France qui sera au calendrier en 2021, avec un circuit Paul-Ricard légèrement remodelé pour permettre une course plus spectaculaire et « ce sera même mieux », annonce son directeur pour qui « la F1 sera honorée l'an prochain au Grand Prix de France ».