Ferrari : Quand Vettel révèle qu'il a été poussé vers la sortie...
Sebastian Vettel a révélé qu’il n’avait pas reçu la moindre proposition de la part de la Scuderia, qui a donc décidé en réalité de l’écarter à partir de 2021. Mattia Binotto lui a rép
Alors que le coup d’envoi de la saison a enfin été donné, ce vendredi à Spielberg avec en introduction la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Autriche, Sebastian Vettel (33 ans) ne sait pas de quoi son avenir sera fait. Le pilote allemand prendra-t-il sa retraite à l’issue de la saison ou décidera-t-il de relever un ultime challenge, et pourquoi pas du côté de chez Mercedes ? Car pour ce qui est de Ferrari, c’est déjà de l’histoire ancienne pour le quadruple champion du Monde. Certes, ce dernier bouclera cette année une sixième saison au volant de la Scuderia, mais ce sera la dernière. Car contrairement à ce qu’espérait le compatriote de Michael Schumacher, l’écurie au cheval cabrée ne lui a rien proposé. Longtemps, avait circulé le bruit que Ferrari avait fait une offre à son pilote, mais que ce dernier ne l’aurait pas trouvée à son goût, notamment d’un point de vue financier. Or, l’intéressé a assuré jeudi en marge de ce premier rendez-vous de la saison que non seulement, il n’avait rien vu venir, mais que Mattia Binotto l’avait de surcroît prévenu pendant le confinement qu’il pouvait d’ores et déjà penser à se trouver un nouvel employeur, si tant est qu’il veuille poursuivre sa carrière, et que ce n’était pas le choix du pilote.
Binotto : « Je comprends que Seb ait été surpris »
« Il n’y a pas eu de point de friction dans nos discussions, puisqu’il n’y en a pas eu. Il n’y a jamais eu d’offre sur la table », a affirmé au micro de Sky un Vettel tombé de haut en apprenant que la Scuderia ne voyait pas plus loin que 2020 pour lui. « Ces derniers mois, il me paraissait clair que nous continuerions ensemble. Ce fut un choc pour moi. » Sur Canal Plus vendredi, Binotto a répondu aux accusations du coéquipiers de Charles Leclerc, conscient que la manière de faire avait pu décevoir l’Allemand. « On a toujours dit que Seb était notre premier choix, on l’avait dit pendant l’hiver, on lui a aussi dit à lui de façon privée, et on l’a dit publiquement. Ce qu’il s’est passé ensuite ? Tout simplement le virus. Il a changé la situation (…) On n’a pas commencé à courir, donc même Seb n’a pas eu l’occasion de nous démontrer sur la piste ce qu’il aurait voulu faire, et donc on a dû prendre une décision à ce moment-là, avec une vision changée en quelque sorte. On a pris notre décision, on lui a communiqué. C’est une décision. Je crois qu’il l’accepte même si l’accepter, ça ne veut pas toujours dire la comprendre. Je comprends le fait qu’il ait été surpris. Là-dessus, il n’y a rien à dire de plus. »
Wolff : « Sebastian est un outsider pour le moment »
Rien à dire mais beaucoup de questions à se poser. En premier lieu au sujet de l’avenir de Vettel une fois que la saison sera terminée. Au courant de la rumeur de l’arrivée du quadruple champion du monde dans le paddock des Flèches d’Argent, Toto Wolff avoue qu’il n’est pas simple de refuser pareil pilote dans son équipe (« Sebastian est un pilote très compétitif et très bon, et ce n’est pas quelqu’un à qui l’on peut facilement dire non). Toutefois, Mercedes compte s’appuyer visiblement encore longtemps sur Lewis Hamilton et Valtteri Bottas. Et à l'appel du pied de Vettel (« Les baquets compétitifs, les meilleurs, c’est Mercedes qui les a. Ils ont la meilleure voiture et cette équipe garantit à ses pilotes une chance de gagner le titre (...) Il est important pour moi d’avoir une voiture compétitive donc Mercedes est définitivement une option. »), Wolff a adressé une fin de non-recevoir vendredi : « Nous avons deux bons pilotes avec Lewis Hamilton et Valtteri Bottas. Nous en sommes très contents, nous voulons continuer. Nous sommes dans une bonne position. Si un de nos pilotes décidait d’aller ailleurs, Sebastian serait un candidat (...) Mais Sebastian est un outsider pour le moment, parce que nous voulons continuer avec nos pilotes. » Et peut-être bientôt un pilote retraité. Peut-être même plus vite qu'il ne le pensait.