F1 : Le ras-le-bol d'Alonso !
Privé de Grand Prix des Etats-Unis ce week-end après un accrochage avec Lance Stroll, Fernando Alonso dénonce "les amateurs" qui sévissent aujourd'hui en F1.
Décidé à prendre ses distances avec la F1, pour mieux se consacrer à l’endurance, Fernando Alonso semble en avoir soupé de la discipline reine du sport automobile. Dimanche à Austin, théâtre du Grand Prix des Etats-Unis, le pilote McLaren n’a pas pu boucler le premier tour, sorti de la course par le jeune Lance Stroll. La conséquence d’un écart de conduite du pilote Williams que l’ancien double champion du monde a sévèrement condamné à chaud devant la presse.
"Je suis aux Etats-Unis depuis neuf jours pour disputer une course et après 600 mètres c'est déjà fini. On me met dehors ! On dit que cela fait partie de la course mais ça peut devenir un problème pour la FIA s’ils continuent à tolérer ce type de pilotage. Peut-être qu’ils attendent que quelque chose de grave se produise pour enfin intervenir. Je cours en WEC avec des pilotes nommés amateurs et je n’ai jamais eu aucun problème. J’ai l’impression qu’il y a plus d’amateurs ici en F1 qu’ailleurs !"
"Ce n’est pas du bowling !"
La bombe est lâchée et l’Asturien, jamais avare de critiques quand le vent lui est contraire, d’assumer son coup de gueule avec plus de vigueur encore, toujours en comparant la Formule 1 au Championnat du monde d’endurance: "En WEC, on se retrouve avec 34 voitures en piste de quatre catégories différentes, contre des amateurs, des gens parfois âgés de 60 ans, mais sans aucun problème avec eux. Ici, c’est presque comme si l’on avait besoin de pare-chocs, comme en karting de location, pour pouvoir se rentrer dedans."
Et Fernando Alonso de conclure en revenant sur le spectaculaire accident dont il a été victime cette saison à Spa, au départ du Grand Prix de Belgique, alors accroché par Nico Hülkenberg. "En Endurance, certains pilotes sont aussi très agressifs mais personne ne se rentre dedans. La mentalité est différente. C’est comme ce qu’il s’est passé à Spa : vient le moment du départ et d'un coup on se retrouve avec des pilotes qui jouent au bowling avec vous au milieu… Mais c'est de la F1, pas du bowling", tempête l’Espagnol.