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Euro 2018 - Valérie Nicolas : "Les Bleues font partie des favorites"
Les chances des Bleues à domicile, les favorites de la compétition, les joueuses à suivre : Valérie Nicolas, l’ancienne gardienne de l’Equipe de France, nous présente les enjeux de l’Euro.
La France accueille pour la deuxième fois du handball féminin. L’occasion pour les Bleues d’être dans la lumière, elles qui sont souvent dans l’ombre des Experts…
Sur ces 15 jours elles vont pouvoir faire parler d’elles et de notre sport. Mais pour faire vraiment parler de soi, on est obligé d’avoir un résultat. En 2007, c’était la première fois que la France organisait une compétition féminine de hand et une des premières compétitions féminines tous sports confondus. Mais on a été éliminé en quarts de finale. Je suis sûre qu’il y aurait eu plus de retombées si on avait fait un podium.
Justement, quelles ont été les retombées après le Mondial 2007 ?
Je me souviens que ça nous avait permis de faire changer notre équipement. Avant, on jouait avec les mêmes tenues que les garçons. Comme on jouait à domicile, on avait demandé à avoir des maillots avec une coupe féminine, cintrée. On nous avait fait des prototypes qui n’étaient même pas à la vente et qui le sont devenus aujourd’hui.
Comment est l’Equipe de France, un an après son titre aux Championnats du Monde ?
Elle sort de trois compétitions où elle a remporté trois médailles (ndlr : troisième à l’Euro, vice-championne olympique, championne du Monde). C’est quelque chose d’exceptionnel ! Le groupe se connait bien, avec des anciennes qui sont toujours en place et des jeunes qui arrivent progressivement. L’amalgame se fait au fur et à mesure donc l’équipe est en confiance.
La France n’a encore jamais remporté l’Euro. Est-ce enfin la bonne année pour les Bleues ?
C’est tout le mal que je leur souhaite. Elles font partie des favorites. Dire qu’elles vont gagner serait prétentieux. Mais elles ont de bonnes chances de bien figurer et de faire de grandes choses. Attention tout de même car le niveau est assez homogène dans cet Euro. Pendant un Mondial, on peut faire plus facilement tourner sur un ou deux matchs de poule. Là, ça ne sera pas possible.
Comment jugez-vous le groupe dans lequel se trouvent les Françaises ?
C’est un bon groupe. Avec la Russie, championne olympique en titre. Le match d’ouverture sera d’ailleurs très costaud. Ensuite, il y a la Slovénie, seule équipe à avoir battu les Françaises en poule pendant le Mondial l’année dernière. Les Françaises sont donc prévenues et auront à cœur de ne pas se faire surprendre de nouveau. Et puis le Monténégro, une équipe d’ex-Yougoslavie, dont il faut toujours se méfier. C’est une nation qui est souvent présente en Ligue des Champions avec son club phare, le Buducnost Podgorica. Le Monténégro est donc également à prendre au sérieux. C’est une poule assez difficile pour commencer mais trois équipes sur quatre iront au tour principal.
Vous avez disputé le Mondial 2007 en France. Qu’est-ce que cela change de jouer à domicile ?
Le terrain fait toujours 40 mètres sur 20, ça ne change pas ! (sourire) Mais après c’est ce qu’il y a autour. Il y a plus de sollicitations. On sait que la compétition est plus suivie donc on peut être un peu plus déstabilisée. Les amis et la famille viennent plus souvent nous voir donc on a tendance à rester plus longtemps avec eux pour discuter alors qu’il faut rester concentrée sur la compétition et ne pas trop se laisser aller.
Mis à part la France, quelles sont vos favorites pour cet Euro ?
La Russie, qui est championne olympique en titre, n’a jamais vraiment brillé sur un Euro mais pourquoi pas cette année. Je dirais aussi la Norvège, qui est une habituée de cette compétition. Les Norvégiennes ont gagné 7 titres européens sur 12 possibles ! Elles sont très régulières donc ultra-favorites. Il y a aussi les Pays-Bas qui sont souvent placés ces dernières années et qui courent après leur première médaille d’or.
Quelles sont les joueuses à suivre pendant la compétition ?
Il y a Amandine Leynaud, la gardienne française, Estelle Nze Minko, Anna Viakhireva, l’arrière droite gauchère de la Russie ou encore Stine Oftedal, la demi-centre norvégienne qui a joué en France. Ce sont des joueuses qui ont des qualités physiques mais pas seulement. Elles sont complètes et capables de faire la différence à elles seules.