Ce championnat d’Europe se terminera comme il a commencé pour l’équipe de France féminine, par un choc contre la Russie. Espérons simplement que le résultat de la finale, dimanche à l’AccorHotels Arena de Paris-Bercy, sera différent du match d’ouverture, que les Bleues avaient perdu de trois buts (23-26). Mais en deux semaines, les filles d’Olivier Krumbholz ont engrangé beaucoup de confiance et c’est avec bien plus de certitudes qu’elles aborderont ce dernier rendez-vous de "leur" quinzaine. Sans compter l’avantage d’évoluer devant leur public qui, à n’en pas douter, sera en ébullition.

Défensivement, les Tricolores sont ainsi montées en régime au fil de la compétition. Elles l’ont encore prouvé vendredi soir, face aux Pays-Bas, lors d’une demi-finale maîtrisée (27-21). Après une entame timide, les championnes du monde en titre ont pris l’ascendant (5-3, 8e puis 8-4, 15e), dans le sillage d’une Estelle Nze Minko toujours autant en réussite au tir (6/6). Et si les Néerlandaises sont parvenues à recoller avant la pause (12-11, 30e), égalisant même en début de seconde période (13-13, 33e), elles ont ensuite pris un nouvel éclat (17-14, 38e). Le début de la fin pour elles.

C’est paradoxalement lorsqu’elles ont été en infériorité numérique, suite à la sortie de Béatrice Edwige (38e), que les Bleues ont fait le trou. Siraba Dembélé (4 buts) et ses coéquipières ont étouffé les offensives adverses (1 but encaissé en 10 minutes), Laura Glauser réalisant 50% d’arrêts (9/18), et ont déroulé leur handball (20-15, 41e puis 25-17, 52e). Le genre de performance qu'elles devront répéter dans 48 heures, face à une Russie redoutable et portée par Anna Viakhireva (13 buts) contre la Roumanie (28-22), pour ce qui sera la première finale continentale de leur histoire.