Bleus : Coman, des points pour rien ?
Partant probable pour l'Euro, Kingsley Coman a été l’un des joueurs tricolores les plus remuants mercredi lors du décevant match nul face à l’Ukraine en ouverture des qualifications du Mondial.
Les champions du monde, qui entamaient la campagne de défense de leur titre acquis en Russie en 2018, ont déçu face à l’Ukraine mercredi soir au Stade de France. Cinq mois après avoir étrillé en amical sur cette même pelouse dyonisienne l’équipe entraînée par Andreï Chevtchenko (7-1), alors décimée par le coronavirus, les Bleus ont concédé un piteux match nul (1-1), Presnel Kimpembe égalisant contre son camp (57e) après l’ouverture du score d’Antoine Griezmann sur une superbe frappe (19e). Un but accordé malgré une position de hors-jeu de Benjamin Pavard.
Les hommes de Didier Deschamps ont bien tiré 18 fois au but, mais ils n’ont cadré qu’à trois reprises. Et ce malgré une formule audacieuse, avec quatre attaquants titulaires : Mbappé, Giroud, Griezmann et Coman. Ce dernier a d’ailleurs été l’un des plus remuants, notamment en première période, et il s’est démené sur son aile droite, où il a mené la vie dure à ses adversaires. L’ailier munichois a beaucoup tenté, et perdu des ballons, mais il aurait aussi pu obtenir un penalty à la 23e minute. Et s’il a mis à contribution Georgi Bushchan, le portier ukrainien, à l’heure de jeu après une action solitaire conclue par une frappe puissante, il a cédé sa place à Ousmane Dembélé quelques instants plus tard (63e).
Une place pour l'Euro sécurisée ?
"Je sais que, passée l'heure de jeu, cela peut être compliqué pour lui", a ensuite expliqué Deschamps, alors que Coman avait manqué le match du Bayern contre la Lazio et n’a joué qu’une demi-heure samedi face à Stuttgart. Il n’aura donc pas marqué pour cette 14e titularisation en 27 sélections (5 buts), sans que l’on sache s’il peut réussir à se rendre indispensable aux yeux de son sélectionneur. Une constante depuis que "DD" lui a offert sa première cape en novembre 2015, à 19 ans. L’ancien Parisien n’a pas été épargné les blessures, mais vient enfin d’enchaîner une année sans gros pépin. Et après avoir manqué le dernier Mondial en raison d’une blessure à la cheville, il semble avoir sécurisé sa place dans le groupe de l’Euro.
Deschamps : "On fait attention avec Coman"
Mais si Mbappé, Griezmann et Giroud sont aptes, peut-on imaginer le voir débuter des grands matchs ? A priori, ce serait à la place d’un des membres du trio, puisque Deschamps a laissé entendre qu’il ne renouvellerait pas forcément l’expérience du quatuor offensif. "Ce n'est pas forcément quand il y a le plus de joueurs offensifs que ça marche. Je l'avais déjà fait contre la Moldavie il y a deux ans, et on n'avait pas réalisé une bonne première mi-temps non plus, a rappelé l’ancien milieu de terrain sur La chaîne L’Equipe. Et je sais, au fond de moi, que l'équilibre est alors beaucoup plus fragile et plus le niveau est élevé, plus les difficultés augmentent..."
Des rencontres où on peut donc imaginer qu’il souhaiterait faire évoluer Adrien Rabiot dans un rôle un peu plus avancé sur le côté gauche, comme Blaise Matuidi il y a trois ans. Ce ne sera peut-être pas le cas face au Kazakhstan jeudi, mais ce dispositif devrait prévaloir à l’Euro. Avec un Kingsley Coman en guise de joker. Sauf qu’il y a toujours des impondérables, et qu’il peut se passer encore beaucoup de choses d’ici la compétition continentale, que les Bleus débuteront contre l’Allemagne le 15 juin. Un adversaire qu'il connaît particulièrement bien...