Lorient, la prime à la régularité
Sacré champion de Ligue 2 à la faveur de l'arrêt prématurée de la saison, Lorient retrouve la Ligue 1 trois ans après être descendu. Une promotion méritée pour une équipe exemplaire.
Depuis la nomination de Christophe Pélissier à la tête des Merlus cet été, l'objectif était clair : Lorient voulait revenir dans l'élite du football français. Miser sur un entraîneur spécialiste de ce type de mission était la première étape pour y parvenir. Le coach qui a fait monter Luzenac en Ligue 2 ou Amiens en Ligue 1 était l'homme idéal pour mener le bateau breton jusqu'en Ligue 1. « Quand on arrive à répéter ce type de performances dans ces contextes différents, ce n'est pas de la chance. Il arrive vraiment à tirer la quintessence de son groupe » analyse notre consultant, Robert Malm. Le coach a même réussi à remplir sa mission avec un peu d'avance quand la Ligue a décidé de stopper la saison et d’entériner la montée lorientaise après seulement 28 journées. Cette promotion était attendue après deux échecs. « Ils ne sont pas passés loin deux fois d'affilée, ça leur a servi pour y arriver cette saison » pense l'ancien joueur des Merlus. Une réussite qui est même auréolée d'un titre de champion de Ligue 2. Une première au niveau professionnel dans l'histoire du FCL.
Lorient n'a presque jamais quitté les deux premières places
« Ils ont été plus réguliers que les adversaires. Malgré quelques couacs, l'effectif est resté solide grâce à sa qualité et sa profondeur. Ils sont champions et il n'y a rien à redire» nous avoue Robert Malm. Il faut dire que Lorient a été impérial tout au long de la saison. Après cinq matchs sans défaite, Lorient a pris la tête du championnat. A l'exception de la 13eme journée, après une série inédite de deux défaites consécutives, les Bretons ont toujours occupé une des deux premières places du classement, celles qui offrent une montée directe en Ligue 1. Même si l'année 2020 a été plus compliquée avec quatre défaites sur les cinq derniers matchs, les hommes du président Fery n'ont jamais perdu pied. Les écarts se sont resserrés mais Lorient est toujours resté au-dessus de la ligne de flottaison. Plus qu'un bilan comptable favorable, c'est aussi dans le jeu que les coéquipiers de Fabien Lemoine ont été séduisants.
« Umut Bozok, l'illustration de l'état d'esprit lorientais »
Avec 45 buts marqués, ils ont terminé avec la meilleure attaque du championnat. Yoane Wissa en a été le leader avec 15 réalisations. « L'effectif lorientais a été énorme mais s'il faut en ressortir une individualité, Wissa est légèrement au-dessus. Il a été très important. » précise notre consultant. Mais c'est bien l'effectif dans sa globalité qui a impressionné Robert Malm. « Ils ont une force collective incroyable. Ils ont joué avec de la qualité à chaque ligne. Paul Nardi dans les buts, Vincent Le Goff qui est indéboulonnable au poste de latéral, Julien Laporte et Thomas Fontaine qui forment une base solide... Je pourrais citer tout le monde : Laurent Abergel, Fabien Lemoine, Yann Kitala, Armand Laurienté, Franklin Wadja, Pierre-Yves Hamel, Umut Bozok : ils ont tous joué un rôle important. Pour moi, Bozok est l'illustration de l'état d'esprit lorientais. Malgré son statut, il a accepté d'être moins utilisé qu'Hamel et a mis deux buts importants. »
Enzo Le Fée, la révélation de la saison ?
Mais dans cet effectif de qualité, un joueur s'est révélé. Au milieu de terrain, le jeune Enzo Le Fée a été remarqué pour sa première saison chez les professionnels. A 20 ans, il a été un titulaire indiscutable dans l'entre-jeu des Merlus. «S'il y avait un trophée du meilleur espoir de la saison à remettre, il n'en serait vraiment pas loin » pense Robert Malm. Lorient va désormais avoir le temps de construire sur cette base solide pour préparer la saison prochaine et espérer un maintien dans l'élite. Une mission qui avait été réussie par Christophe Pélissier lorsqu'il dirigeait Amiens.