Milan-Sanremo : Van Aert heureux, Alaphilippe satisfait de terminer sur le podium
Alors que Wout van Aert a confié son bonheur de remporter son premier Monument lors de Milan-Sanremo, Julian Alaphilippe considère que sa deuxième place est un bon résultat.
C’était un duel qui était attendu. Une semaine après son succès sur les Strade Bianche, Wout van Aert a abordé en favori Milan-Sanremo. De son côté, Julian Alaphilippe n’était pas certain de ses capacités mais restait un candidat à sa propre succession. C’est finalement sur la Via Roma que tout s’est joué avec le Belge qui a eu le dernier mot face au Français. Mais le tenant du titre n’était pas totalement déçu de prendre la deuxième place de la « Classicissima ». « Mes sentiments sont partagés, a confié au micro de la Rai le coureur de la formation Deceuninck-Quick Step. Je suis très heureux d'être sur le podium, je savais que Wout Van Aert serait très fort, il était le grand favori et au final il mérite vraiment sa victoire. »
Alaphilippe : « A la fin, le plus fort a gagné »
Un final qui, après plus de 290 kilomètres, a vu les deux coureurs collaborer dans la descente du Poggio, où Julian Alaphilippe avait mis une forte accélération pour se détacher. « Je suis allé à fond dans le Poggio, il était avec moi et, dans la descente, j'ai tout de suite senti que je ne pouvais pas faire la différence tout seul, donc on a bien travaillé ensemble jusqu'à deux kilomètres de l'arrivée, ajoute le Français. Après, ça a été un sprint très difficile, on s'est bien battu mais à la fin, le plus fort a gagné, c'est comme ça » Pour Wout van Aert, plus habitué à briller en cyclo-cross, la reprise s’apparente à un rêve. « Commencer la deuxième partie de saison comme ça est vraiment fantastique, a confié le Belge au micro de la Rai. Je viens de gagner deux grosses classiques du calendrier. Je ne peux pas y croire ! Je suis vraiment content. »
Van Aert : « Il a très bien joué dans les derniers kilomètres »
Mais cette victoire, le coureur de la formation Jumbo-Visma a tout de même dû aller la chercher. Le Belge a un temps cru qu’il n’allait pas pouvoir revenir sur Julian Alaphilippe « Dans le Poggio, avec l'attaque d'Alaphilippe, j'ai juste pensé à résister le plus longtemps possible mais cela n'a pas fonctionné, car il a accéléré tôt et j'ai dû réagir de loin, confie Wout van Aert. J'ai dû puiser dans mon énergie pour revenir, Julian a également levé le pied dans la descente. » Sur le plat, les deux coureurs ont collaboré tout en se jaugeant en vue de la dernière ligne droite. Un final que le Belge avoue avoir trouvé compliqué. « Il a très bien joué dans les derniers kilomètres. Il m'a laissé la tête et j'ai dû mener le tempo pour ne pas qu'on se fasse reprendre par le groupe, confie le Belge. C'était difficile de garder le bon rythme et de gagner le sprint. Au final, j'ai gagné avec une demi-roue d'avance. » Une marge infime qui lui offre son premier Monument, qui pourrait ne pas être le dernier.