Coupe du Roi - Betis Séville : Joaquin, un showman dans la légende
A 37 ans, Joaquin est plus que jamais le visage d’un Betis en quête d’une place en finale de la Coupe du Roi jeudi soir face à Valence (21h00 - beIN SPORTS 2).
« Je t’aurai Iker Casillas ! » C’est avec ces mots que Joaquin Sanchez a commenté son nouveau statut. Celui du deuxième joueur ayant disputé le plus de matchs de Liga. Second buteur du côté de Valladolid dimanche après la « chilena » magnifique d’Aïssa Mandi (0-2), l’ailier vient ainsi de dépasser Xavi Hernandez, légende du Barça, avec 506 rencontres de championnat. Seul Iker Casillas, désormais au FC Porto, est lui devant avec 510 matchs. Autant dire que seule une blessure pourrait empêcher le natif de la province de Cadix de monter sur le trône cette saison. Malgré les années qui filent, celui qui fêtera ses 38 ans en juillet ne fait pas de la figuration, même si Quique Setién gère son temps de jeu (10 titularisations en Liga et 8 entrées en jeu pour 3 buts inscrits). Joaquin est toujours performant sur le terrain. Le FC Valence a pu constater lors de la demi-finale aller de la Copa del Rey il y a trois semaines avec un corner direct qui a surpris Jaume Doménech (2-2).
Mais il n’y a pas que sur les pelouses espagnoles que Joaquin pique encore. Elu 3ème joueur le plus connu de la Liga l’an passé derrière Leo Messi et Cristiano Ronaldo, il est très apprécié des plateaux télé où son humour et son franc-parler font souvent mouche. Son compte Instagram regorge, lui, de vidéos et de photos virales où il chante, imite, plaisante ou propose à ses « followers » des petits défis. « C’est un artiste, un showman et une personne exceptionnelle, a confié Rafael Pineda, journaliste à El Pais, interrogé par The Bleacher Report. Il vient d’une famille très humble. Il a permis à tous ses proches de s’enrichir mais lui n’a jamais agi comme une star. C’est un mec normal, très terre-à-terre, qui a est toujours là pour des œuvres de charité. » Alors star des plateaux télé lorsque l’heure de sa retraite sonnera ? Pas si sûr ! Une carrière de dirigeant n’est pas à exclure pour l’ancien pensionnaire du… FC Valence entre 2006 et 2011 (30 buts et 35 passes décisives en 227 matchs avec le club ché).
Le résumé du match aller avec un Gameiro sauveur de Valence :
C’est évidemment du côté du Real Betis, son club formateur, qu’il faudra surveiller l’organigramme dans les prochaines années. Il y a un peu plus d’un an, l’ancien membre de la Roja, plus appelé depuis 2007, a acheté 2,5% des parts du Betis pour 1 100 000€. « Ma femme était folle quand je lui ai annoncé, a-t-il lancé à l’époque avec sa gouaille habituelle. Elle m'a fait dormir sur le canapé pendant une semaine ! » Une entrée dans le capital du grand rival du FC Séville sur laquelle Joaquin est revenu dans L’Equipe il y a deux semaines : « Etre président du Betis ? Bien sûr. Qui n'aimerait pas l'être s'il en a la possibilité ? Ça doit être merveilleux pour un "Bético" comme moi. Mais, aujourd'hui, je suis fier du président qu'on a, Angel (Haro), et de son vice-président Josemi (Catalan). Ils font d'excellentes choses. Donc on laisse faire ceux qui savent faire, et moi... pour le moment, sur le terrain ! » Le rendez-vous est tout de même pris…