Pavard : "On a envie de faire le triplé"
Invité de Champions Arena, Benjamin Pavard est revenu sur sa forme du moment et ses objectifs avec le Bayern Munich.
Buteur ce samedi contre Düsseldorf, Benjamin Pavard était l’invité de Champions Arena sur beIN SPORTS. « Pour moi, j’ai mis un doublé ! » plaisante le latéral français qui a vu son premier but attribué à son adversaire, Mathias Jorgensen contre son camp. « Ce qui est bien, c’est que je me procure des occasions. J’ai beaucoup évolué sur mon jeu offensif. Même sur les corners où maintenant j’arrive à mettre mon jeu de tête. C’est bien pour moi et l’équipe » se réjouit l’ancien lillois qui a signé sa quatrième réalisation de la saison en Bundesliga. Un but sur corner cette fois et non une reprise de volée comme il en a tant l’habitude. « C’est un geste que j’aime beaucoup. A l’entraînement, je ne m’entraîne pas à frapper, je fais plutôt des centres pour les autres. J’en ai encore fait une hier. Elle manquait de puissance mais elle était cadrée. J’espère en remettre bientôt ! »
Une demi-volée pour Pavard, encore !
De plus en plus décisif, le natif de Maubeuge est ravi d’avoir élargi sa palette de jeu. « Je trouve que j’ai beaucoup progressé offensivement et défensivement. Je cours plutôt pas mal, je suis généreux, je travaille pour l’équipe. Maintenant, j’arrive à marquer des buts (sourire). C’était ça un peu mon défaut. Défensivement, mon jeu de tête allait mais j’avais du mal offensivement. C’est le travail qui paye. »
Titularisé 27 fois cette saison en championnat (sur 29 matchs), le joueur de 24 ans mesure le chemin parcouru depuis son arrivée l’été dernier en Bavière. « Le club me correspond. On a les mêmes valeurs. C’est pour ça que je suis venu au Bayern Munich. Quand le Bayern vous appelle et qu’ils disent qu’ils ont confiance en vous, forcément je n’ai pas hésité une seule seconde. C’est un rêve d’être au Bayern Munich, l’un des meilleurs clubs du monde, si ce n’est le meilleur. Je suis très content d’avoir signé ici et de pouvoir jouer ». L’international tricolore est également content d’avoir pu faire taire les sceptiques. « Je peux comprendre que les gens doutaient de moi. Je venais de Stuttgart. Le coach Deschamps m’accorde aussi beaucoup beaucoup de confiance. Je ne stresse pas. Je continue de bosser tous les jours à l’entrainement et je me donne pendant les matchs pour rendre cette confiance qu’on m’a donné. »
Particulièrement en forme depuis la reprise de la Bundesliga, Benjamin Pavard a marqué à deux reprises en quatre matchs. « Physiquement, je me sens bien. On peut l’apercevoir sur le terrain. On n’a pas forcément arrêté. On a eu deux-trois jours de repos quand le premier match a été annulé. Le club nous a fait parvenir des vélos et on a eu des cyber-trainings par vidéo. Après, on a vite repris l’entrainement par petits groupes. On n’a pas arrêté, on s’est très bien entraîné. Physiquement on est prêt. On a pu le voir lors du match contre Dortmund où il y avait beaucoup d’intensité. » Un choc que les Bavarois ont parfaitement maîtrisé et qui leur a permis de faire un grand pas vers un nouveau sacre. « On a savouré. Mais il y a encore des points à aller chercher et des matchs à gagner pour fêter ce titre. Il ne faut pas se croire arrivé. Sinon c’est comme ça que l’on risque de perdre des points » prévient le Français qui est sur le point de décrocher son premier titre de champion d’Allemagne.
Mal embarqué en début de saison, le club munichois doit notamment son regain de forme à Hansi Flick. Arrivé en novembre dernier à la place de Niko Kovac, le coach allemand a su donner un nouveau souffle à ses troupes, comme le confirme Pavard : « Il me parle beaucoup. Mais il parle aussi avec tout le monde : les cadres, les jeunes, les remplaçants. C’est ça qui fait qu’on a des résultats positifs. »
Véritable rouleau compresseur depuis sa prise de fonction, le Bayern ne compte que 2 défaites en … 25 matchs toutes compétitions confondues. Une performance qui n’étonne pas Benjamin Pavard. « On fait tous les efforts pour les uns pour les autres. On défend en avançant. Il y a beaucoup de pressing sur le porteur du ballon. Quand on le perd, on essaye de vite le récupérer. Je pense que c’est notre force aujourd’hui. On a souvent la possession du ballon. On concède moins d’occasions qu’avant et on s’en procure beaucoup. On est une équipe assez complète ». Une cohésion parfaite sur le terrain mais aussi en dehors. « Il y a vraiment une très bonne ambiance. Que ce soit entre les jeunes et les anciens. Quand je suis arrivé, les anciens m’ont mis tout de suite dans le bain. Ils parlaient quelques mots français grâce à Franck Ribéry. Il y a une bonne atmosphère dans l’équipe et ça se ressent sur le terrain. »
Alors que le Bayern compte cinq Français dans son effectif, Benjamin Pavard a donné des nouvelles de certains de ses compatriotes. A commencer par Lucas Hernandez, sorti à la mi-temps samedi face au Fortuna. « Il a ressenti une petite gêne à l’adducteur. Comme on menait 3-0, ils ont préféré ne pas prendre de risque. Rien de grave. » Il a également évoqué la situation de Mickael Cuissance qui grappille du temps de jeu depuis quelques rencontres. « Mika a du talent. Je pense qu’il ne mettait pas assez le pied à l’entrainement. Maintenant il le met. Je suis là pour l’aider. Il a de plus en plus de temps de jeu. J’espère qu’il va continuer comme ça. Il est sur la bonne voie. »
A l’aube de l’ouverture du Mercato estival, le latéral droit ne pense pas encore à son avenir. « J’ai signé pour 5 ans avec le Bayern Munich. Je joue mes matchs, je suis performant, je vais tout faire pour progresser encore. On ne sait pas de quoi l’avenir est fait. Dans le football, tout peut aller vite d’un côté comme de l’autre. Je ne me pose pas de question. J’espère remporter beaucoup de titres avec le Bayern. » Justement, cette saison le Bayern reste en course sur trois tableaux et le Français voit grand : « On a un très gros effectif. On est performant en Coupe, en Champions League et en championnat. Le Bayern se doit de gagner la Bundesliga et la Coupe. La Ligue des Champions, on en rêve tous. On a envie de faire le triplé. »