Leipzig, une reconstruction à l'américaine
Julian Nagelsmann parti entraîner le Bayern Munich, le RB Leipzig débute une nouvelle ère avec sur son banc le coach américain Jesse Marsch.
Après seulement deux saisons, la page Julian Nagelsman a été tournée du côté du Red Bull Leipzig. Le jeune entraîneur de 34 ans désormais au Bayern Munich, le vice-champion d’Allemagne a décidé de faire confiance à un « pur produit Red Bull » pour officier sur son banc, pour ouvrir ce nouveau cycle: Jesse Marsch. A 47 ans, cet ancien milieu de terrain de niveau assez modeste a passé toutes les étapes au sein de la firme autrichienne, de New York à Salzbourg, en passant même pas un poste d’adjoint à Leipzig, lors de la saison 2018/2019. Un cheminement logique pour l’Américain, bien décidé à prouver qu’il a toute sa place dans un club de haut de tableau en Bundesliga.
Et pour réussir, le technicien peut compter sur un état d’esprit bien américain. « Je suis un adepte de la pensée positive, et je suis convaincu que je peux réaliser de grandes choses, expliquait-il ainsi au podcast Futbol, dans des propos rapportés par Eurosport. Je ne devrais pas penser qu’on peut battre le Bayern Munich (rires), ça ne devrait pas être possible, et pourtant j’y crois. Je crois qu’on peut les battre. Ça demandera un effort incroyable, mais c’est le système de croyance américain. » Une déclaration qui résume bien le personnage, passé par la prestigieuse université de Princeton, et décrit comme un technicien surdoué (et polyglotte), ne laissant rien au hasard.
Une belle palette d'attaquants
Un bourreau de travail qui doit composer avec un effectif qui aura subi quelques retouches, avec notamment les départs des défenseurs français Dayot Upamecano et Ibrahima Konaté, respectivement vers le Bayern et Liverpool. Dans le sens inverse, le Red Bull Leipzig a misé sur les défenseurs Mohamad Simakan et Josko Gvardiol ou l’attaquant Brian Brobbey. « Mes joueurs ont un super potentiel, déclare le nouveau coach à rblive.com. Je pense que nous avons probablement le plus de force et de profondeur dans tout le championnat. Théoriquement, on pourrait faire deux équipes de Bundesliga avec notre effectif. Si on parvient à développer et débloquer notre potentiel, je pense qu’on peut vraiment beaucoup s’amuser cette saison. »
Mais la principale prise réussie par le club saxe est bien l’arrivé, contre 23 millions d’euros, d’André Silva. Avec 28 buts, le Portugais de l’Eintracht Francfort a terminé deuxième meilleur buteur du championnat la saison passée, et sera un atout de poids pour une équipe dont le meilleur buteur lors du dernier exercice culminait à seulement 8 buts (Marcel Sabitzer). Restera à gérer l’abondance de biens offensifs, avec Silva, Brobbey, mais aussi Alexander Sörloth, Yussuf Pousen et Hee-chan Hwang. « On trouvera une solution, sourit Marsch. Tous mes attaquants doivent juste savoir une chose. Il ne s’agira pas de juste marquer des buts, mais bien de donner beaucoup d’énergie dans le pressing, pour mettre en difficulté la défense adverse. Tu peux donner durant 60/70 minutes, et ton remplaçant arrive derrière, surtout avec le fait de pouvoir faire cinq remplacements. On va pouvoir donner sa chance à chacun. »