Bayern Munich - Un Kimmich vous manque...
Le Bayern disputera peut-être son dernier match sans Kimmich mercredi, devant Wolfsbourg (20h30 - beIN SPORTS 2).
Joshua Kimmich, blessé, a raté les quatre derniers matchs de Bundesliga... et le Bayern a concédé trois nuls. Le lien de cause à effet est peut-être un peu trop facile, face aux cadences infernales qui frappent avant tout l’ensemble des cadors européens. Mais... "Son absence se voit plus que beaucoup d'autres, confirme Patrick Guillou. Il peut décanter certaines situations par son caractère, en grattant un ballon, en enchaînant pour aller chercher une victoire 2-1. Le Bayern a moins de marge que l’an dernier dans le jeu, donc son absence se remarque encore plus."
La saison dernière, c’est très essentiellement en position de latéral droit qu’il a été le joueur à créer le plus d’occasions en Ligue des Champions – toutes équipes confondues. Au mois de mai, lors du choc décisif remporté sur le terrain de Dortmund (0-1) peu après la reprise de Bundesliga post-Covid, il avait couru 13,74 kilomètres, soit le record pour un joueur du Bayern depuis 2013 (année du début de ce type d’analyses). Le seul buteur du match ? Kimmich.
"Depuis le début, il sait exactement qu’il veut jouer au milieu de terrain. Il a joué en défense centrale, à droite donc… Mais ça explique aussi le départ de Thiago Alcantara. Il avait rendu des services et pouvait encore être vendu 30 millions d’euros, ce qui offrait un boulevard à Kimmich à ce poste." Arrivé de Leipzig en 2015, à l'âge de 20 ans, pour succéder à Phillip Lahm, "il irradie dans les moments difficiles, il emmène tout le monde avec lui, sur certains tacles par exemple, jusqu’au bout du bout".
Notre spécialiste du football allemand explique aussi que le rôle de ce cadre de la Mannschaft s’est étendu au-delà du terrain : "Il prend des positions fortes, il a aussi eu un trophée reconnaissant son investissement en tant qu’homme durant la période du Covid. Il est devenu incontournable, mature dans son jeu. Le logo ‘Mia San Mia’ veut dire quelque chose, il incarne cette supériorité bavaroise affichée et assumée, à l’image de Lahm, Neuer ou Thomas Müller." Touché au ménisque il y a plus d’un mois, il ne devait plus jouer en 2020. Mais après avoir mis les bouchées doubles en séances individuelles, il postule pour l’ultime choc à Leverkusen samedi. "Du Kimmich dans le texte", conclut Patrick Guillou.