Battues par les Tchèques Karolína Pliskova et Barbora Strycova lors du double décisif de leur dernière finale de Fed Cup (7-5, 7-5), en 2016 à Strasbourg, Kristina Mladenovic et Caroline Garcia ne voulaient pas pleurer, cette fois. Ou de joie.

Et ce sont bien de larges sourires qui illuminaient les visages de ces anciennes "ennemies" dimanche à Perth, où elles ont dominé Ashleigh Barty et Samantha Stosur (6-4, 6-3), apportant ainsi le troisième point à l’équipe de France, sacrée pour la troisième fois dans la compétition après les succès de 1997 et 2003, pour cette dernière édition dans la formule actuelle. Cette terre australienne réussit décidément bien au tennis français, 18 ans après le triomphe des garçons en Coupe Davis.

Une fin de saison en apothéose pour des joueuses qui ont souffert tout au long de l’année sur le plan individuel et occupent les 40e (Mladenovic) et 45e rangs (Garcia) au classement WTA. Sauf qu’en double, "Kiki", qui a réalisé un week-end exceptionnel, est deuxième mondiale et vient notamment de remporter, avec Timea Babos, le Masters. Et après sa victoire héroïque un peu plus tôt face à Barty, numéro un mondiale en simple, elle a su apporter toute sa science de la discipline et sa sérénité alors que Garcia, balayée la veille par cette même Barty, est progressivement montée en puissance.

L'exploit de "Kiki"

Un break d’entrée a pourtant immédiatement sanctionné les Tricolores, avant qu’elles ne reviennent à 2-2 grâce à un débreak blanc. Elles n’allaient alors plus concéder la moindre balle de break et convertissaient leur première occasion, pour s’adjuger la première manche (6-4). Le deuxième acte commençait lui parfaitement puisqu’elles se détachaient pour mener 3-0, enchaînant ainsi un cinquième jeu d’affilée. Et après avoir eu l’opportunité de conclure à 5-2, avec deux balles de match sur le service de Barty, elles ont fini par conclure au jeu suivant.

Ce titre à l’extérieur consacre donc les joueuses de Julien Benneteau, qui ont entrevu la victoire un peu plus tôt dans la journée, après l’exploit de Mladenovic face à Barty (2-6, 6-4, 7-6[1]). Sauf que Parmentier, préférée à Garcia, n’était pas parvenue à dompter Ajla Tomljanovic (6-4, 7-5). Mais la suite n’en a été que plus belle pour ces Bleues soutenues par une imposante – et bruyante – colonie française.