Carnet noir : Patricio Rodriguez est décédé
Patricio Rodriguez est décédé ce mardi à l'âge de 81 ans à Miami des suites d'une longue maladie. Premier Chilien à disputer un match à l'Open d'Australie, Rodriguez avait ensuite été l'entr
Il avait permis à Andrès Gomez puis à Nicolas Massu de connaître la gloire. Patricio Rodriguez n'est plus et le tennis chilien est en deuil depuis mardi, jour du décès de cet ancien joueur et entraîneur né à Santiago. Rodriguez est mort à Miami (Floride) des suites d'une longue maladie. Il était âgé de 81 ans et laisse derrière lui une très belle carrière de joueur, mais surtout une encore plus belle carrière une fois passé de l'autre côté de la barrière, dans le costume d'entraîneur. Joueur, Patricio Rodriguez avait accumulé les titres (26 au total) avant l'ère Open. Par la suite, celui qui était devenu en 1966 le premier représentant du Chili à disputer un match à l'Open d'Australie, avait dû se contenter de deux trophées, les deux en double sur des tournois ATP 250. Rodriguez s'était également illustré en Coupe Davis sous les couleurs chiliennes, qu'il avait régulièrement défendues entre 1958 et 1972.
Entraîneur d'Andrès Gomez lors de son sacre à Roland-Garros
Aujourd'hui, le capitaine de l'équipe du pays dans la compétition se nomme Nicolas Massu. Et Rodriguez, également coach de l'Equatorien Nicolas Lapentti (qu'il fit grimper au 6eme rang mondial) et de l'Argentin Jose Luis Clerc, a justement pris en main la destinée de l'ancien neuvième mondial au classement ATP. Massu avait connu son apothéose en 2004 sous la coupe de celui que le Chili pleure aujourd'hui, en rentrant des Jeux d'Athènes avec la médaille d'or en simple, décrochée aux dépens de l'Américain Mardy Fish mais aussi en double. Massu faisait alors équipe avec le cogneur Fernando Gonzalez. En finale, les deux hommes avaient disposé de la paire allemande Kiefer-Schüttler. Quatorze ans plus tôt, en 1990, Rodriguez avait conduit un autre joueur au sommet, un Equatorien cette fois : le légendaire Andrès Gomez.
Le Chilien entraînait en effet le gaucher lorsque celui-ci avait déjoué tous les pronostics Porte d'Auteuil pour triompher à Roland-Garros. Gomez avait notamment crevé l'écran en finale, en dominant en quatre sets (6-3, 2-6, 6-4, 6-4) la superstar américaine Andre Agassi. En demi-finales, l'Equatorien qui avait mis fin en quarts à la belle aventure de Thierry Champion avait terrassé l'un des autres prétendants au titre sur la terre battue parisienne cette année-là l'Autrichien Thomas Muster. L'un des faits d'armes majeurs de Patrio Rodriguez entraîneur. Lui qui restera à tout jamais pour la Fédération chilienne de tennis un « grand joueur de tennis, (un) grand entraîneur de classe mondiale, (un) grand homme ». Bel hommage, comme tous ceux que les Chiliens déversent depuis mardi sur les réseaux sociaux.