Athlétisme - Dopage : L'affaire Claude-Boxberger racontée par son entraîneur
Dans un entretien accordé à l’Est Républicain, l’ancien entraîneur d’Ophélie Claude-Boxberger, Alain Flaccus, reconnait avoir injecté de l’EPO à l’athlète française et raconte comme
Alain Flaccus avait déjà avoué son erreur. L’ancien entraîneur d’Ophélie Claude-Boxberger n’avait pas caché sa culpabilité dans l’affaire de dopage qui touchait la spécialiste du 3000m steeple. Seulement, l’homme de 72 ans ne s’était pas exprimé dans les médias en confiant sa version de l’histoire. C’est désormais chose faite avec une interview accordée à nos confrères de l’Est Républicain ce jeudi. Flaccus a d’abord affirmé qu’il assumait avoir injecté de l’EPO à son athlète avant de raconter comment tout cela s’était déroulé. « Je n’explique pas mon geste, s’exprime Flaccus. J’ai eu une pulsion. J’ai mis du temps, j’ai cogité. Avec le recul, je ne sais pas si c’était voulu, pas voulu. Je ne savais plus trop où j’en étais. Ce jour-là, Ophélie avait chuté à l’entraînement et m’a demandé avant de manger ou avant de se doucher si je pouvais la masser un peu plus tard. Je ne la massais pas tous les jours, uniquement quand elle me le demandait. Je me suis dit que si je devais faire quelque chose, c’était à ce moment-là. »
Flaccus : « J’ai continué à la masser comme si de rien n’était »
C’est donc lors de cette séance de massage que l’athlète Ophélie Claude-Boxberger a été dopée contre son plein gré : « Avec un appareil, je l’ai massée dans le bas du dos. Elle dormait à moitié parce qu’elle prend des somnifères, des anxiolytiques. J’ai continué avec la paume de la main, en appuyant. Comme j’avais préparé mes seringues, j’ai pris la première, pincé la peau avec la main gauche et injecté l’EPO en sous-cutanée avec la main droite. C’est allé très vite, je ne sais même pas si j’ai tout injecté. Elle a eu un sursaut, pensant que je l’avais griffée. J’ai jeté la seringue dans le caisson sous le canapé pour qu’elle ne la voie pas et j’ai continué à la masser comme si de rien n’était pendant deux ou trois minutes. » Accusé d’attouchements envers Claude-Boxberger lorsqu’il l’entraînait, Flaccus se défend de ces accusations et raconte qu’il vivait une relation platonique avec elle. Il assure regretter son geste aujourd’hui même si celui-ci avait pour but de la couper de sa relation avec Jean-Michel Serra. Ophélie Claude-Boxberger encourt toujours quatre ans de suspension pour cette affaire de dopage.