Une légende de l'AC Milan critique les temps additionnels sans fin
Zvonimir Boban, ancien joueur de l'AC Milan et désormais directeur du football à l'UEFA, est très critique sur les temps additionnels à rallonge, dans un entretien pour Marca.
Zvonimir Boban a donné sa vision sur le football d'aujourd'hui et les récents changements, dans un entretien accordé à MARCA. Le directeur du football à l'UEFA et ancienne légende de Milan est totalement contre la réforme qui allonge les temps additionnels. "Il y a trop de jeu. Le calendrier est fou [...] Les joueurs sont très fatigués de ces rythmes et maintenant nous voulons gagner plus de minutes dans les moments les plus difficiles. Quand on est fatigué, c'est après une heure de jeu [...] Les 30 dernières minutes sont les plus difficiles quand on joue à un niveau professionnel. Mais ils s'en moquent. C'est fou parce que les règles du jeu ne sont pas faites de cette façon. Ils ont décidé de les changer sans consulter les joueurs, les confédérations, l'UEFA... sans débat. Le football n'appartient pas à Collina, ni à la FIFA ou à l'UEFA, ni à vous ni à moi, il appartient à ceux qui l'aiment." déclare Boban, certain que les joueurs sont trop poussés à bout physiquement.
"Ils prolongent les matchs pour les buts"
Il n'est pas le seul dans le monde du football à avoir déjà critiqué cette réforme. Pep Guardiola, l'entraîneur de Manchester City, avait déjà taclé début août des temps additionnels bien trop longs : "Tous ces gens (en charge des décisions sur le jeu) ne consultent ni les managers ni les joueurs. Ils prolongent les matchs pour les buts". Un avis qui est également partagé par Raphaël Varane, le défenseur de Manchester United : ''Nous avons eu une réunion la semaine dernière avec la FA (Football Association). Ils ont recommandé aux arbitres de nouvelles décisions et règles. Malgré nos retours, ils ont recommandé pour la prochaine saison : des matchs plus longs, avec plus d'intensité et moins d'émotions montrées par les joueurs.''
Avec l'augmentation du nombre de matchs également en Ligue des Champions, pas sûr que cela aide les plus gros clubs. Ce week-end en a été la parfaite illustration, deux rencontres de Premier League ont connu plus de vingt minutes d'arrêts de jeu en seconde période.