Espagne : Jenni Hermoso accuse la Fédération d'intimider les joueuses
Jennifer Hermoso a accusé la Fédération espagnole de football d'intimider les joueuses, alors que l'affaire Rubiales se poursuit.
La crise est grande en Espagne pour le football féminin. Lundi 18 septembre, Montse Tomé a dévoilé sa liste pour les matchs de Ligue des Nations féminine et la nouvelle sélectionneure de la Roja a décidé de convoquer les grévistes. Tandis que 15 championnes du monde avaient fait le choix de tourner le dos à la sélection suite à l'affaire Rubiales, Tomé a décidé de les appeler. Mais ces dernières ont refusé leur convocation, ce qui donne lieu à une situation très chaude pour le football féminin espagnol. Et Jenni Hermoso, l'internationale espagnole victime du baiser forcé de Luis Rubiales, a décidé de sortir du silence en accusant la Fédération espagnole d'intimider les joueuses. Non convoquée par Tomé, qui a décidé de la protéger, Hermoso a eu des mots forts concernant la liste de la nouvelle sélectionneure.
Hermoso sort du silence
15 des 23 championnes du monde espagnoles avaient annoncé ne pas vouloir revenir en sélection, réclamant une refonte totale des instances du foot espagnol, après le baiser forcé de l'ex-président de la Fédération, Luis Rubiales, auprès de Jenni Hermoso. Mais Montse Tomé a décidé de les convoquer et Hermoso n'a pas apprécié ce choix. "Les joueuses sont très claires sur le fait qu'il s'agit d'une autre stratégie de division et de manipulation pour nous intimider et nous menacer de répercussions juridiques et de sanctions économiques", a écrit Hermoso dans un communiqué dévoilé sur X. La joueuse de Pachuca au Mexique apporte son soutien à ses coéquipières, elle qui s'est aussi interrogé sur les propos de Montse Tomé à son sujet. "Me protéger de quoi, ou de qui?", a écrit Hermoso. "Je tiens à exprimer tout mon soutien à mes coéquipières qui, aujourd'hui, ont été surprises et obligées de réagir à une nouvelle situation malheureuse provoquée par les personnes qui continuent aujourd'hui à prendre des décisions au sein de la Fédération", a rajouté l'attaquante espagnole. La situation reste cependant très chaude pour les championnes du monde convoquées, elles qui sont attendues à Madrid mardi. Si elles ne se présentent pas, elles risquent de lourdes amendes et de deux à quinze ans de suspension de leur licence de la fédération.