Pour Naomi Osaka, c'était une journée à marquer d'une pierre blanche. Nouvelle révélation du circuit depuis sa victoire à Indian Wells la semaine dernière, la Japonaise, sur son nuage, affrontait non seulement sa "joueuse préférée" pour son entrée en lice mercredi, à Miami, face à l'Américaine Serena Williams. "Le simple fait de jouer contre elle était comme un rêve pour moi", avouera la Nippone qui a su en plus dominer son stress de groupie pour dominer la championne en deux sets (6-3, 6-2).

Sauf que l'Américaine ne jouait là que son 2e tournoi et son 4e match depuis la naissance de son premier enfant en septembre dernier et ne ressemblait que de loin à la patronne du circuit que l'on a connue. Mais force est de constater en revanche que Serena reste toujours aussi allergique à la défaite qu'elle n'a pas eu le coeur à commenter, quittant le stade dès la fin de son match, sans passer par la conférence de presse habituelle, et se contentant quelques heures plus tard d'un communiqué, relayé par la WTA. Sans grand intérêt, il faut bien le dire. 

"Naomi a joué un grand match"

"Tous les tournois sont une occasion de mieux comprendre les domaines que j'ai besoin d'améliorer pour être meilleure", explique l'ex-n°1 mondiale que l'on imaginait alors plus pressée de rejoindre sa petite fille que de s'épancher face à la presse. "Naomi a joué un grand match et j'apprends quelque chose à chaque match. Je poursuis mon retour en progressant chaque jour. Je remercie mes fans qui continuent à me soutenir à chaque étape de cette incroyable aventure." Un parcours qui sera long pour la joueuse apparue encore sur le court lestée de kilos superflus, en quête de repères dans son jeu, notamment sur son service. Et dont certains commentateurs, à l'image de sa compatriote Lindsay Davenport, regrettent qu'une championne de son calibre ne soit pas plus protégée pour son retour et soit contrainte, dès son entrée en lice à Miami, d'affronter la lauréate d'Indian Wells.

"Les hommes le font. C'est un gros tournoi pour que ce genre de choses se produisent", a regretté Davenport au micro de Tennis Channel.