La revanche de Genesio
Pris en grippe par de nombreux supporters lyonnais, Bruno Genesio pouvait savourer l'éclatant succès décroché à Manchester City (1-2) lors de la première journée de Ligue des champions.
C’était son match. Bruno "Pep" Genesio, affectueusement (ou pas) moqué par de nombreux supporters lyonnais, a relevé le défi. Il s’est imposé sur le terrain du vrai Pep Guardiola, même si celui-ci était en tribune car suspendu. "Après avoir observé Manchester City, on a voulu amener de la profondeur en mettant Maxwel Cornet sur le côté droit, explique le coach de l’OL. On savait qu’on aurait des possibilités. Il fallait associer des milieux capables, sous la pression, de ressortir le ballon et pas seulement de défendre. On avait deux lignes de quatre très compactes, mais aussi ces joueurs capables de se projeter vite. Nabil Fekir et Memphis Depay aussi ont beaucoup apporté. C’est surtout la victoire d’une équipe, de tout le monde. On ne va pas tirer la couverture à qui que ce soit." Son président s’est chargé de le faire pour lui, pour son entraîneur tant décrié.
Le 4-4-1-1 de départ a surpris jusqu’au responsable du compte Twitter du club, qui n’avait pas le schéma pré-enregistré au moment de publier la composition. Il a dû se contenter du 4-2-3-1 plus habituel, qui restait à peu près d’actualité en phase offensive, avec Cornet préféré donc à Bertrand Traoré sur l’aile droite, ainsi que Cheikh Diop plutôt que Lucas Tousart en deuxième milieu défensif (à côté de Ndombele). "On a vu des attitudes exemplaires, se délecte Genesio. Je suis fier. Mener 2-0 et avoir une occasion de 3-0 sur le terrain de City, ça n’arrive pas tous les jours." Pour rappel, Lyon avait arraché péniblement un nul 2-2 à Caen quatre jours plus tôt, en supériorité numérique. Et avait aussi perdu 1-0 à Reims.
Son plus beau souvenir sur le banc de l'OL ?
Si Bernardo Silva estime que c’est surtout "Manchester City qui n’a pas joué son jeu", les Gones n’y sont bien sûr pas étrangers. "Il faut un peu de mesure, poursuit Genesio. Ça fait deux ans et demi que je suis dans les cordes, ce n’est pas une revanche. Je ne comprends pas que certains n’aient pas tiré de leçons. Il faut être prudent en football, toujours réfléchir avant de dire de grandes bêtises. Les conclusions définitives n’existent pas. Si ça ne se passe pas bien dimanche contre Marseille, non, notre saison ne sera pas lancée…"