La déception de Calmejane
Longtemps en course pour la victoire, le régional de l'étape s'est fait piéger dans les cinq derniers kilomètres…
Et Lilian Calmejane éclata en sanglots, ce dimanche après-midi, une fois la ligne d’arrivée franchie. L’Albigeois n’a pas pu faire mieux que septième d’une 15e étape du Tour reliant Millau à Carcassonne et dont il était le régional. Le membre de la formation Direct Énergie était déçu.
De lui, échappé avec 28 autres coureurs, dont le maillot vert Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), Domenico Pozzovivo, Ion Izagirre (Bahrain-Merida) ou encore Arthur Vichot (Groupama-FDJ), depuis le km 45 (sur 181,5). Mais surtout des Trek-Segafredo qui, à l’écouter sur France 2, ont mal joué le coup dans les rues de la préfecture de l’Aude quand Izagirre, Magnus Cort Nielsen (Astana) et Bauke Mollema, de la Trek justement, se sont détachés d’un groupe épuré à six bornes du but.
Dans ce groupe, qui possédait 2’15’’ d’avance sur les premiers poursuivants, il y avait donc Izagirre, Cort et Mollema, mais aussi Rafal Majka (Bora), Pozzovivo, Michael Valgren (Astana), Toms Skujins (Trek) et, évidemment, Calmejane. Ce que reproche ce dernier aux Trek ? Que Skujins n’ait pas bougé pour rattraper les fuyards Izagirre, Cort et Mollema. Le Letton avait un équipier – Mollema – devant. Cependant, pour Calmejane, et pour beaucoup dans le peloton, Cort était imbattable au sprint et Skujins aurait dû s’allier à Mollema pour l’empêcher de gagner. Cela ne s’est pas produit et Cort est allé « tranquillement » l’emporter pour la première fois sur la Grande Boucle et ainsi offrir un doublé à Astana au lendemain de la victoire d’Omar Fraile à Mende.
"C’était un final très tactique. Je ne comprends pas la course des Trek. Mollema a préféré être troisième… Je savais que les plus rapides étaient les Astana. Je suis passé à côté d’une belle occasion, qui se ne reproduira peut-être pas dans ma carrière", pestait Calmejane (25 ans), accoudé à une barrière, avant de tomber en larmes.