Serie A - Roma, une semaine sous haute tension
En plein doute après une nouvelle défaite ce week-end, la Roma est dans l’obligation de réagir cette semaine face à Frosinone et la Lazio. Un nouveau faux pas pourrait coûter cher à son entraineur.
2 défaites, 2 nuls, 9 buts encaissés et une seule victoire en Serie A : c’est un départ catastrophique qu’est en train de réaliser la Roma. « Je suis dégoûté » a déclaré le président James Palotta, pourtant pas exempt de tout reproche, après la défaite des siens contre Bologne. 14ème du championnat, le club de la Louve est (déjà) relégué à dix longueurs de la Juventus. Même constat sur la scène européenne où les Romains ont concédé un lourd revers contre le Real Madrid (3-0) mercredi dernier. On en oublierait presque qu’il y a quelques mois, les Giallorossi étaient demi-finalistes de la Ligue des Champions...
Il faut dire que l’équipe ne ressemble plus vraiment à celle qui avait réalisé l’exploit face au Barça en avril dernier. La Roma a en effet connu beaucoup de mouvements cet été. La « faute » aux dirigeants romains, au directeur sportif Monchi, et leur politique de rendement. En tout, 14 départs cet été dont certains éléments majeurs comme Alisson, étincelant la saison dernière, Strootman et surtout Nainggolan. En cédant le Ninja, la Roma a clairement perdu une partie de son âme.
Car même si les De Rossi, Florenzi, Kolarov ou encore Manolas sont encore là, les Giallorossi ont brillé par leur manque de caractère en ce début de saison. Peu concernée, timorée et moins battante que par le passé, la Roma est méconnaissable. Alors que 12 joueurs ont débarqué cet été (8 nationalités différentes), la mayonnaise peine à prendre pour le moment. Absence de cohésion, manque d’unité : la Louve est aux abois.
Si les joueurs sont les premiers fautifs, le coach romain a également sa part de responsabilité. Depuis le début de la saison, Eusebio Di Francesco tâtonne. Alors qu’il possède pléthore de joueurs, le tacticien italien n’a pas encore trouvé la bonne formule. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. L’entraineur de la Roma a aligné 22 joueurs différents, a changé à plusieurs reprises de système, a fait des choix discutables mais qui pouvaient s’avérer audacieux (comme par exemple titulariser le jeune Zaniolo contre le Real) : en vain. Encensé il y a encore quelques mois, Di Francesco est aujourd’hui dans l’œil du cyclone. Depuis quelques jours, les médias transalpins listent déjà les noms de ses possibles successeurs (Conte, Montella, Blanc, Paulo Sousa).
Autant dire que Di Francesco n’a plus vraiment le droit à l’erreur. C’est donc une semaine cruciale qui attend la Roma et son entraineur. Période de crise oblige, les Giallorossi sont au vert depuis dimanche soir, et ce jusqu’à mercredi et le match contre Frosinone. Un adversaire loin d’être idéal pour se relancer tant il a posé problème à la Juventus ce week-end. Ensuite, c’est un rendez-vous des plus bouillants qui attend les Romains avec le derby contre la Lazio (samedi à 15h sur beIN SPORTS 2). « Je dois choisir les hommes justes plutôt que les joueurs justes » a annoncé l’entraineur de la Roma. Plus qu’une réaction, une révolte est attendue lors de ces deux matchs à l’Olimpico.