Triste première pour José Mourinho. Le revers (0-3) concédé par Manchester United face à Tottenham, lundi à Old Trafford, constitue en effet la plus lourde défaite à domicile de sa carrière d’entraîneur. Et ce alors qu’il faut remonter à 1992 pour retrouver des Red Devils battus à deux reprises lors des trois premières journées. Pour autant, le technicien portugais a eu droit à un hommage appuyé de la part du public mancunien qui l’a en effet chaleureusement applaudi à son retour aux vestiaires. Une marque de respect sur laquelle l’ancien coach madrilène n’a d’ailleurs pas manqué d’insister lors d’une conférence de presse pour le moins houleuse.

"Nous avons raté des buts face au but vide. Nous avons manqué de nombreuses occasions et perdu ce match en concédant un but sur leur premier corner du match. Ils ont eu un corner et ils ont marqué, a tout d’abord souligné José Mourinho, ajoutant à l’endroit des journalistes: "Et à cause de ce but, vous voulez transformer l’histoire de ce match. Mais ne perdez pas votre temps. Parce que j’ai eu aujourd’hui la preuve que les meilleurs juges en football, ce sont les supporters. Ce sont les meilleurs juges."

  "J’ai gagné plus de titres de champion d’Angleterre à moi seul que les dix-neuf autres entraîneurs réunis." José Mourinho

Et le «Special One», plus théâtral que jamais, de s’emporter face aux micros. "Allez-y, continuez !", a-t-il ainsi lancé à une assistance médusée. "La saison dernière, nous avons perdu contre Séville et nous ne méritions pas de gagner. Nous avions été mauvais. Mais aujourd’hui, les joueurs ont perdu à domicile et ils ont été applaudis parce qu’ils le méritaient. Mais vous essayez encore, encore…"

Et l’entraîneur portugais ne s’est pas arrêté là et a rappelé son palmarès à son auditoire. "Quel a été le résultat ? 3-0. Vous savez ce que ça veut dire ?", a-t-il tout d’abord questionné. "3-0, mais c’est aussi trois titres de champions. J’ai gagné plus de titres de champion d’Angleterre à moi seul que les dix-neuf autres managers du Championnat réunis. Trois pour moi et deux pour eux", a-t-il ensuite souligné, exigeant dès lors du "respect" en répétant pas moins de six fois le mot.