City-Chelsea, la passation de pouvoir
Manchester City a logiquement battu le champion en titre, Chelsea (1-0), ce dimanche, et se rapproche toujours plus du sacre en Premier League.
Antonio Conte a retenté le coup. Comme face à Barcelone en C1, l'entraîneur italien de Chelsea avait décidé de positionner Eden Hazard en faux numéro 9, laissant Olivier Giroud et Alvaro Morata sur le banc pendant 78 et 89 minutes. Comme face à Barcelone, le club londonien a réduit les espaces, s'est montré solide et solidaire défensivement et a craqué à un moment sur une erreur individuelle.
Le jeune Andreas Christensen (21 ans) avait offert un but à Lionel Messi sur la scène européenne. Dimanche, le Danois a complètement raté un dégagement qui a amené le centre de David Silva et le but (un rien heureux) de Bernardo Silva (1-0, 47e). Un but peut-être rageant pour Chelsea, qui avait passé toute la première période dans son camp en ne concédant "que" deux occasions à l'ogre citizen. Deux occasions manquées par Bernardo Silva (20e) puis Leroy Sané (27e).
Chelsea, quelle impuissance !
Le droit à l'erreur n'existe pas, pourtant, lorsque le plan de jeu est aussi "prudent" dirons nous. Chelsea, basé dans son camp pendant les 45 premières minutes, n'a jamais eu l'opportunité de marquer avant la pause et ainsi de compenser une éventuelle bévue de la sorte. Pire, il n'avait pas tiré une seule fois au but lors de ce premier acte, ce que l'organisme de statistiques Opta n'a jamais vu depuis sa création.
Le but rapidement encaissé au début de la seconde période n'a d'ailleurs en rien modifié l'attitude des joueurs... et de Conte. L'ancien entraîneur de la Juventus a donc attendu le dernier quart d'heure pour effectuer son premier changement, comme s'il préférait mourir avec ses idées que de se renier sur ce match. La sortie d'Eden Hazard, qui a quitté le terrain tête basse à la 89e minute, est elle venue noircir le tableau d'une formation qui vient de perdre quatre de ses cinq derniers matches en championnat.
Dans ce marasme, seuls les joueurs de couloir Victor Moses (54e) et Marcos Alonso (90e+4) ont réussi à prendre leur chance, de loin, sans trouver le cadre. Hormis un certain sens du collectif, rien ne semble à sauver pour les Blues, qui pointent désormais à cinq longueurs de Tottenham (4e) dans la course à la Ligue des champions. Tout en haut du classement, Manchester City se trouve à vingt-cinq longueurs. Cela sent bon la passation de pouvoir.