Les interview de janvier
François-Xavier Houlet et Lionel Buton vous présentent les deux temps forts de janvier sur beIN SPORTS.
Euro 2018 de handball - Présentation de la compétition
La Croatie est une terre de handball. Comme en France, ça devrait être un beau mouvement populaire, ce qui est évidemment une très bonne chose pour le hand. La compétition est sur très peu de sites donc ça va limiter les risques également. La Croatie n’a pas accueilli de compétitions internationales depuis 2009. C’était un Championnat du Monde et ça nous avait permis d’assister à l’une des plus belles finales de ce sport entre la France et la Croatie. Les Bleus l’avaient finalement emporté.
Sur la compétition en elle-même, l’Euro est toujours un peu plus compliqué à préparer qu’un Mondial. Surtout que celui-là est le fameux Championnat d’Europe où il y a rien derrière, pas de Jeux Olympiques. Je ne sais pas trop dans quel état seront les équipes. Mais cela risque d’être une réussite sportive et populaire.
Une édition 2018 très intéressante
On est sur un cycle de 5 compétitions par olympiade. Nous, on est des malades au hand (sourire). On joue bien de trop. Donc 5 compét’ tous les 4 ans et tu as cet Euro qui est la seule compétition pour 2018 finalement. Mais cette édition a tout de même beaucoup d’intérêt parce que, sportivement, ça peut être très intéressant entre les nations qui se doivent de ressurgir un petit peu et d’autres qui doivent confirmer. Et puis surtout la Croatie à domicile qui n’a plus gagné depuis très longtemps une compétition et qui va tenter d’aller la chercher celle-là.
Trois grands favoris
Je ne vais pas faire dans l’original mais il y a le champion du monde (la France), le champion d’Europe en titre (l’Allemagne) et le champion olympique (le Danemark). L’Allemagne avait surpris tout le monde il y a deux ans mais elle n’a pas confirmé malheureusement avec seulement une 3ème place aux Jeux de Rio. Cela a été très décevant en début d’année 2017 lors du Championnat du Monde en France avec une élimination dès les 8èmes de finale par le Qatar. Le Danemark reste aussi sur une mauvaise compétition avec également une élimination en 8èmes par la Hongrie.
Et il y a donc la France, championnat du monde en titre, qui fait toujours figure d’épouvantail, même si les retraites de garçons comme Daniel Narcisse et Thierry Omeyer sont un signe fort pour les nations étrangères. De notre côté, on sait qu’il y a la relève mais cela donne aux autres équipes beaucoup d’optimisme (sourire). La France est peut-être un peu moins cotée que les fois d’avant.
Quelques outsiders à surveiller
Avec ces trois-là, on peut évidemment rajouter la Croatie car elle est à domicile et elle n’est jamais très loin. Et il ne faut pas négliger la Norvège qui est vice-championne du monde et qui reste sur de belles perf’. Après, il faudra voir ce que fait une équipe comme l’Espagne qui est en plein renouvellement et qui reste sur une finale de Championnat d’Europe, face à l’Allemagne il y a deux ans. On tourne toujours plus ou moins autour des mêmes mais c’est vrai qu’il y a certaines nations qui doivent absolument se resituer parmi les toutes meilleures, à commencer par la Croatie et l’Allemagne.
Un 1er tour déjà important pour la France
C’est tout sauf original avec un nouveau France-Norvège au programme comme d’habitude. J’ai fait le compte : on est à 12 confrontations sur les 30 derniers mois il me semble. Ce sont évidemment deux équipes qui se connaissent très bien et la 1ère place du groupe sera jouera entre les deux. D’où l’importance d’être prêt pour le 1er match. Car la Biélorussie et l’Autriche, c’est bien plus faible. Cela va être vite expédié.
La relève au niveau des retraités ?
C’est la force et la faiblesse parce qu’on sait pertinemment qu’en termes de qualité, il y a tout ce qu’il faut derrière. Maintenant, en compétition, ce qui compte, c’est être capable de mettre les qualités à l’instant T sur le terrain et de les faire valoir dans des matchs à pression. Tout le questionnement est là. Les jeunes joueurs sont très doués. Maintenant, peuvent-ils devenir des cadres de l’équipe nationale dans des compétitions où chaque match est à enjeu ? Ça c’est un peu l’intérêt de cet Euro. Sachant qu’ils ne seront pas livrés à eux-mêmes et laissés seuls comme des petits poussins. Il y a encore du monde pour les encadrer.
Niko Karabatic va jouer sans doute un rôle différent, un rôle pour le coup de « papa ». On va voir si Vincent Gérard va confirmer qu’il est l’un des tous meilleurs gardiens du monde sans Omeyer devant lui. Ce qui va être intéressant, c’est voir se dessiner un peu le profil des cadres, des 10-12-14 qui vont faire l’équipe de France pour 4-5 prochaines années. Il y a abondance ! En sélection, la problématique, c’est de faire les bons choix et de bien les faire jouer ensemble.
Plusieurs Français en très grande forme
Bien sûr, il y a notamment Dika Mem, l’arrière droit du FC Barcelone, qui est vraiment très bon et qui s’est imposé au Barça avec une facilité déconcertante à seulement 20 ans. Ce n’est quand même pas n’importe où. Il y a aussi Nedim Remili qui est au top au PSG et Valentin Porte qui réalise une première partie de saison absolument phénoménale avec Montpellier et qui reste sur un match d’extraterrestre face à Paris.
Le sacre des filles, une motivation ?
Non, je ne pense pas. Par contre, ce que j’ai trouvé très sympa, c’est que, par rapport au passé, il y a vraiment eu beaucoup de suivi, d’encouragements et de félicitations de la part des mecs. Ils ont regardé et se sont sentis concernés. Mais ça ne sera pas un ressort de motivation.
Le dispositif beIN SPORTS
Cela sera assez similaire de ce qui a été fait sur le Mondial féminin. C’est-à-dire qu’on va en Croatie avec Thomas (Villechaize). On sera aux commentaires sur place avec Xavier Hamel en bord terrain pour les interviews. Fabien Douillard tournera lui un film dans l’intimité des Bleus, à l’image de l’excellent documentaire qu’il a réalisée avec les filles. Il y aura évidemment un plateau à Paris tous les jours. Et si cela se passe très bien et que la France arrive dans le dernier carré, tout le monde débarquera en Croatie. Cela a été marché en Allemagne avec les filles (rires).
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Les Playoffs NFL
La saison régulière de NFL vient de se terminer. Une saison marquée par les blessures…
Il y a eu sans doute le même nombre de blessures que les saisons précédentes mais cette année ce qui était très marquant c’est que beaucoup de joueurs stars ont été touchés. Le dernier en date est Antonio Brown, le receveur des Steelers. On ne sait pas s’il sera là pour les Playoffs. Il y a eu aussi celle de Carson Wentz avec Philadelphie. En début de saison, il y a eu Odell-Beckham Jr, Aaron Rodgers qui a manqué quasiment toute la saison. C’est vrai que tout ça a pas mal marqué les esprits.
Ces blessures ont-elles influé sur la saison ?
La blessure la plus marquante est celle d’Aaron Rodgers, le quarterback de Green Bay. Les Packers étaient une des équipes favorites de la Ligue. L’équipe tournait bien avant cette blessure qui a complétement changé la donne. Au final, les Packers ne se sont pas qualifiés et Minnesota en a un peu profité. Comme quoi la dynamique d’une conférence peut être en grande partie liée à un joueur.
Qui sont les favoris de ces Playoffs NFL ?
Les favoris sont je pense dans la conférence américaine. Comme les Patriots qui ont le meilleur bilan de la Ligue (13 victoires et 3 défaites). On peut imaginer que par leur expérience et par leurs résultats récents, les Patriots sont favoris de ces Playoffs et donc du Superbowl. Il y aussi les Steelers qui ont beaucoup d’expérience et qui sont très réguliers, ils ont des atouts à faire valoir notamment avec Ben Roethlisberger.
Certaines équipes regoutent aux Playoffs après plusieurs années d’absence et je doute un peu plus de leur capacité à tenir le choc pendant les phases finales. Dans la conférence américaine notamment, la dernière qualification des Bills remonte à la saison 1999-2000, les Jaguars n’étaient plus qualifiés depuis 2007 et les Titans depuis 2008.
Quelle équipe pourrait jouer les trouble-fêtes ?
La surprise pourrait être Minnesota. Les Vikings ont perdu leur quarterback assez tôt dans la saison mais Case Keenum fait une super saison. Ils ont aussi perdu leur running back, Dalvin Cook mais finalement ils ont su trouver des très bons suppléants. Leur équipe est basée sur une attaque saine, avec pas beaucoup de risques mais de la réussite, un jeu de course efficace, une grosse défense et peut-être une chose unique : la perspective de jouer le Super Bowl à la maison. Ça n’est jamais arrivé dans toute l’histoire !
Quels sont les joueurs à suivre pendant ces Playoffs ?
On attend forcément Tom Brady. C’est, de l’avis de tous, le meilleur joueur de tous les temps. Il a la possibilité d’avoir une sixième bague ce qui n’est jamais arrivé pour un quarterback dans toute l’histoire. Il joue encore à un niveau phénoménal, il a les meilleures statistiques à la passe que ce soit en passes complétées et en yards gagnés. C’est vraiment le joueur emblématique de la saison.
Il y a un autre joueur que l’on pourra également suivre, c’est Todd Gurley, qui est vu comme un potentiel candidat au titre de MVP de la saison. C’est un peu l’homme à tout faire des Rams de Los Angeles. S’il arrive à confirmer en Playoffs ce serait formidable. En tout cas sa saison est exceptionnelle. Il a les meilleurs pourcentages en termes de yards amassés, que ce soit à la course ou à la passe, il en est à 19 TD sur la saison. C’est donc le joueur à suivre pendant ces Playoffs.